La Bourse de Paris a confirmé son rebond mardi, le CAC 40 prenant 1,55% à la clôture, après une hausse spectaculaire la veille, aidé par des statistiques économiques meilleures que prévu.
L'indice vedette a bondi de 50,32 points à 3.297,80 points dans un volume d'échanges modeste de 4,629 milliards d'euros. Il s'était envolé de 8,68% lundi, signant sa cinquième meilleure performance de l'année.
Francfort s'est octroyé 1,34% et l'Eurostoxx 50 1,29%. Londres, où la clôture a été retardée de près d'une heure et demie pour des raisons techniques, a gagné 1,89%.
"Le marché a envie de croire au rebond", a expliqué à l'AFP Jean-Bernard Parenti, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
"La pression à la vente de titres se tarit un peu. Par ailleurs, certains acteurs reviennent un peu sur le marché après une baisse un peu excessive vendredi", jour où le CAC 40 avait chuté de 5,48%, explique-t-il.
Après avoir ouvert en léger recul, la place parisienne a retrouvé de la vigueur au cours de la séance à la faveur d'indicateurs allemand et américain meilleurs que prévu.
Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont baissé de manière beaucoup moins forte qu'attendu, de 0,7% par rapport au mois précédent, après -4,3% (chiffre révisé) en septembre.
Ces chiffres ont permis à Wall Street de résister dans les premiers échanges américains, après deux séances de hausse.
Toutefois, "notre principal inquiétude porte sur la poussée du chômage et une très faible confiance", temporise Dimitry Fleming, économiste chez ING.
"Cela pourrait entraîner un nouveau dérapage des ventes de logements dans les prochains mois", prévient-il.
Dans la matinée, le baromètre ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande, avait enregistré de son côté une hausse inattendue en décembre, à -45,2 points contre -55 points attendus.
Toutefois, le marché manque toujours de visibilité, note Jean-Bernard Parenti, pour qui "on risque d'avoir encore des journées volatiles à court terme", le marché continuant à osciller "jusqu'à la publication des résultats annuels des entreprises à la mi-février".
Les valeurs du secteur du luxe se sont envolées mardi, dopées "par une rumeur d'une étude italienne qui valoriserait Gucci à un prix stratosphérique", a indiqué sans plus de précision Jean-Bernard Parenti. PPR a pris 11,50% à 40,90 euros, Christian Dior 8,05% à 41,09 euros et LVMH 6,57% à 48,81 euros.
Vivendi (+1,94% à 22,90 euros) a nettement progressé après les propos du président de son directoire, Jean-Bernard Lévy, qui a affirmé que le groupe pourrait "faire évoluer (son) périmètre" en essayant de "faire des affaires" à l'occasion de la crise économique.
Les valeurs industrielles et du BTP se sont bien comportées à l'image de Lafarge (+5,98% à 46,00 euros), Saint-Gobain (+6,73% à 35,34 euros), Alstom (+5,02% à 45,46 euros) et Schneider Electric (+2,78% à 53,50 euros).
Elles bénéficient toujours de la perspective de plans de relance massifs centrés sur les infrastructures, notamment en France et aux Etats-Unis.
Safran s'est adjugé 6,27% à 10,00 euros, alors que le PDG de sa filiale Sagem Sécurité a annoncé qu'il souhaitait réaliser de nouvelles acquisitions dans le domaine porteur de la sécurité, afin d'y acquérir des technologies et d'accroître ses parts de marché.
Parmi les valeurs en baisse, GDF Suez a perdu 2,66% à 29,48 euros après avoir pris 10,65% la veille.