La Bourse de Paris devrait repartir en baisse mardi, faute de nouveaux facteurs de soutien après une hausse spectaculaire, le contrat à terme sur le CAC 40 cédant 0,95% une quarantaine de minutes avant le début de la séance.
L'indice vedette s'est offert un vigoureux rebond lundi, grimpant de 8,68% et effaçant la quasi-totalité de ses pertes de la semaine précédente, porté par l'espoir d'une vaste relance aux Etats-Unis et par le feu vert de Bruxelles au plan français de recapitalisation des banques.
La Bourse de New York a elle aussi fini en forte hausse lundi, pour la deuxième séance consécutive, stimulée par le plan de soutien de l'économie américaine que prévoit Barack Obama: le Dow Jones a gagné 3,46% et le Nasdaq 4,14%.
A Tokyo, l'indice Nikkei a terminé la séance de mardi sur un léger gain de 0,80%, malgré la confirmation de l'entrée du Japon dans une récession plus profonde que prévu. Le produit intérieur brut nippon a régressé de 0,5% au troisième trimestre par rapport au deuxième, contre 0,1% initialement annoncé.
Après une série d'indicateurs calamiteux la semaine dernière, notamment aux Etats-Unis, les investisseurs se sont concentrés sur les efforts des autorités pour enrayer la crise. La Maison Blanche a notamment indiqué, lundi, qu'elle examinait une proposition de loi pour aider les constructeurs automobiles.
Par ailleurs, "comme il n'y a pratiquement plus d'indicateurs ni de publications d'entreprises à partir du 15 décembre, il peut y avoir un peu de place pour du +window dressing+", c'est-à-dire des rachats destinés à améliorer le bilan de fin d'année des gérants, a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions.
Sur le front macroéconomique, les opérateurs surveilleront la publication à 11H00 (10H00 GMT) du baromètre allemand ZEW, qui mesure la confiance des milieux financiers, avant l'annonce à 16H00 (15H00 GMT) des promesses de vente de logements aux Etats-Unis.
Ce dernier chiffre servira une fois de plus de baromètre du marché immobilier, qui ne donne aucun signe d'embellie Outre-Atlantique. Des statistiques ont montré lundi que plus d'un emprunteur sur deux, dont le prêt avait été renégocié après des retards de paiement, connaissait de nouveau le même problème au bout de six mois.
VALEURS A SUIVRE:
EDF: le conseil d'administration du producteur américain d'électricité Constellation Energy a autorisé la société à ouvrir des "discussions immédiates" avec l'énergéticien français, qui a offert 4,5 milliards de dollars pour acquérir la moitié de ses activités nucléaires.
FRANCE TELECOM a annoncé lundi avoir racheté une partie de ses obligations à OPTION de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (Océane) pour un montant de plus de 265 millions d'euros.
GDF SUEZ: l'UMP a demandé lundi au gouvernement un gel des prix du gaz à la veille de l'hiver, "pour permettre aux Français les plus modestes, malgré les difficultés économiques, de se chauffer".
BNP PARIBAS, SOCIETE GENERALE, CREDIT AGRICOLE: le président français Nicolas Sarkozy s'est félicité du feu vert de la Commission européenne au plan de soutien français aux banques, qui toucheront "dans les prochains jours" les 10,5 milliards d'euros de financements promis.
NATIXIS: malmené par la crise, le groupe va se désengager totalement des activités de marchés à risque et réduire "d'environ 15%" les effectifs de sa banque de financement et d'investissement, annonce son directeur général Dominique Ferrero dans un entretien au Figaro.
HAVAS, PUBLICIS: le patron de WPP, Martin Sorrell, a prévenu de l'imminence de réductions d'emploi dans les agences du groupe actives sur les marchés développés, en raison de la stagnation du marché publicitaire et de la nécessité de souffler après une expansion trop rapide.