Les marchés européens rebondissent violemment dans le sillage du retournement de situation miraculeux de Wall Street vendredi. L'annonce par le prochain président des Etats-Unis d'un important plan de relance, fondé principalement sur des projets d'infrastructure, soutient aussi les indices. Dans ce contexte, les valeurs cycliques comme ArcelorMittal ou liées à la construction (Schneider, Lafarge…) sont favorisées. Vers 12h10, l'indice CAC 40 s'envole de 6,18% à 3172,80 points et le FTSE Eurofirst 80 de 5,96% à 3022,97 points.
L'annonce d'une fusion possible entre les compagnies aériennes British Airways (+ 6,67% à 164,70 pence) et Qantas avait constitué un véritable événement dans le secteur aérien la semaine dernière. Aujourd'hui, Alan Joyce, le patron de l'australien Qantas, a souhaité calmer les esprits. «Il y a une probabilité non négligeable que (la fusion) n'aille pas au bout», a-t-il déclaré devant les investisseurs. Le dirigeant a précisé qu'il n'irait jusqu'au bout des discussions que s'il obtenait la garantie d'en retirer des bénéfices importants pour la compagnie.
Rhodia perd 3,70% à 4,43 euros. Confronté à une contraction violente de la demande, il a révisé à la baisse ses prévisions pour 2008. Le groupe chimique paye le prix du renoncement et l'ampleur de la correction boursière est à la hauteur de la rapidité avec laquelle la crise a frappé. Il y a un mois, le groupe avait confirmé ses objectifs annuels, son pricing power étant censé compenser le ralentissement de l'activité. Las, la crise économique a balayé cet optimisme. Ajouté au profit warning de Dupont, l'avertissement de Rhodia annonce des temps rudes pour la chimie mondiale.
Un porte-parole de BNP Paribas (+ 5,40% à 41,21 euros) a déclaré à Reuters que l'accord concernant le rachat de certaines activités de Fortis était «irrévocable». «L'accord concernant le rachat de Fortis Assurance Belgium est irrévocable (et) le closing de l'opération interviendra dans les jours qui viennent», a-t-il déclaré. Ces déclarations interviennent alors que Bruxelles a donné son feu vert à l'opération en fin de semaine dernière. L'annonce du porte-parole de BNP vient répondre à un article du Het Financieele Dagblad, un journal néerlandais selon lequel Fortis réclamerait plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires. Ce, en plus des 14,7 milliards d'euros que BNP Paribas doit débourser afin de financer le deal.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique n'est attendue aux Etats-Unis.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2874 face au dollar.