Le dollar s'affichait en nette hausse face à l'euro en milieu d'échanges européens vendredi, après des chiffres sur l'emploi américain pires que prévu, et au lendemain de plusieurs baisses de taux en Europe, dont celle très attendue de la Banque centrale européenne (BCE).
A 14H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,2685 dollar pour un euro contre 1,2776 dollar jeudi soir à 22H00 GMT.
Elle baissait également face à la devise japonaise à 116,36 yens contre 117,81 yens la veille.
Le dollar reculait face au yen à 91,82 yens contre 92,20 yens la veille.
Le billet vert a reculé d'un cent, vendredi vers 13H30 GMT, passant subitement d'1,2665 dollar pour un euro à 1,2750 dollar après la publication des chiffres de l'emploi américain, avant de remonter tout aussi vite.
L'économie américaine a détruit 533.000 emplois en novembre, faisant monter le taux de chômage aux Etats-Unis à 6,7%, un plus haut depuis plus de 15 ans, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés vendredi par le département du Travail américain.
Des chiffres qu'on ne peut qualifier que "d'affreux", selon le cabinet Capital Economics.
Les analystes tablaient sur 325.000 suppressions d'emplois et un taux de chômage à 6,8%.
Même pendant son hoquet à la baisse, le dollar est resté en hausse par rapport à son niveau de la veille au soir face à l'euro, et a repris de l'allant au fur et à mesure que le marché digérait ces statistiques.
Les investisseurs restent dans une configuration de choix largement dépendante du sentiment de goût, ou à l'inverse d'aversion, au risque, qui varie selon les perspectives économiques mondiales.
Ils favorisent alors les valeurs refuges, comme le dollar, et négligent le différentiel des rendements des différentes monnaies (relativement défavorable au dollar qui a l'un des taux d'intérêt les plus bas, à 1%) et les données nationales.
L'euro restait sous pression au lendemain de la décision de la BCE de baisser son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage, en raison des craintes de récession, craintes confirmées par des commentaires pessimistes du président de la BCE Jean-Claude Trichet, au sortir de la réunion jeudi.
"Le dollar pourrait s'affaiblir quand les cambistes accorderont plus d'attention à l'engagement de la Réserve fédérale envers la stabilité des prix ou à la détérioration de la dette américaine envers les autres pays" commentaient les analystes de Barclays Capital.
Face à l'euro, la livre sterling continuait de dégringoler, après être tombée à un nouveau plus bas historique jeudi vers 20H50 GMT, reculant à 1,1461 euro pour une livre, sous 1,15 euro, un seuil jamais cassé depuis la création de la monnaie unique. Elle est tombée également jeudi à un plus bas depuis avril 2002 face au billet vert, à 1,4471 dollar.
La devise britannique progressait face à l'euro à 86,85 pence et face au dollar à 1,4579 dollar.
La monnaie helvétique perdait du terrain face à l'euro à 1,5361 franc suisse pour un euro et face au dollar à 1,2138 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 771,75 dollars au fixing du matin contre 773,25 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8822 yuans pour un dollar contre 6,8812 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2685 1,2776 EUR/JPY 116,36 117,81 EUR/CHF 1,5361 1,5275 EUR/GBP 0,8685 0,8705 USD/JPY 91,82 92,20 USD/CHF 1,2138 1,1955 GBP/USD 1,4579 1,4672