La Bourse de Paris se repliait nettement vendredi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 2,84%, plombé par la chute de poids lourds de l'indice comme Total ou EDF et par la perspective de publication des chiffres du chômage américain dans l'après-midi.
A 12H02 (11H02 GMT), l'indice vedette reculait de 89,67 points à 3.071,49 points dans un volume d'échanges de 938 millions d'euros. Il avait terminé proche de l'équilibre jeudi (-0,17%), après une séance en dents de scie ballottée par la baisse historique des taux de la BCE et l'hésitation à Wall Street.
Londres perdait 1,08%, Francfort 2,39% et l'Eurostoxx 50 2,44%.
Le marché parisien a les yeux rivés sur les Etats-Unis avec la publication à 14H30 (13H30 GMT) des chiffres du marché de l'emploi et du chômage pour novembre.
"Les investisseurs ne devraient pas être étonnés de la violente dégradation de l'emploi", prévoit toutefois la maison de courtage Aurel expliquant que "tous les indicateurs confirment que les entreprises ont brutalement +ajusté+ leurs effectifs le mois dernier".
Vendredi matin, la cote parisienne s'enfonçait alors que Total, première capitalisation du CAC, perdait 6,10% à 36,74 euros. Le baril de pétrole brent coté à Londres a touché un nouveau plus bas depuis janvier 2005 dans la matinée à 42,01 dollars.
EDF était aussi en net repli (-5,02 à 39,09 euros), le marché voyant d'un mauvais oeil les propos du gouvernement sur les prix de l'électricité et l'annonce par Nicolas Sarkozy de la participation du groupe dans le plan de relance.
EADS lâchait 6,34% à 11,59 euros à la suite d'informations de presse sur une recapitalisation en 2009 de l'avionneur européen Airbus par le groupe, qui ont été démenties.
Sanofi Aventis restait stable (-0,02% à 44 euros). Le groupe pharmaceutique, qui emploie 6.500 salariés dans sa force de vente aux Etats-Unis, a indiqué vouloir réduire ses effectifs commerciaux de "moins de 10%".