La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi, le CAC 40 prenant 0,38%, dans un marché au ralenti et concluant la meilleure semaine de son histoire.
L'indice vedette a gagné 12,29 points à 3.262,68 points, dans un faible volume d'échanges de 3,296 milliards d'euros. Il avait nettement rebondi de 2,54% la veille.
Sur la semaine, le CAC 40 a bondi de 13,24%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis sa création en 1987.
Londres a pris 1,46%, Francfort 0,09% et l'Eurostoxx 50 0,10%.
Après avoir perdu plus de 2% en séance, le CAC 40 s'est nettement ressaisi après l'ouverture de Wall Street, repassant dans le vert dans les dernières minutes de la séance.
Fermée jeudi pour Thanksgiving, la Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, le Dow Jones en hausse et le Nasdaq en baisse, la plupart des investisseurs restant à l'écart d'une séance réduite de moitié pour cause de pont.
"Le marché parisien essaie de se recaler par rapport à Wall Street, lequel ne connaît pas beaucoup d'activité. C'est un peu une journée pour rien mais ce n'est pas une surprise", a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Il ne se passe pas grand chose. C'est un marché creux, avec peu d'intervenants", a confirmé Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert.
Reste toutefois que le marché "est en train de se calmer un peu par rapport au début de semaine", a souligné Yves Marçais, alors que le CAC 40 s'était envolé de 11,39% lundi et mardi.
La place parisienne reste en outre toujours indécise et exposée à la moindre mauvaise nouvelle, notamment sur le front économique. En zone euro, le taux de chômage est monté à 7,7% en octobre, son plus haut niveau depuis presque deux ans, tandis que l'inflation a ralenti plus nettement que prévu en novembre, à 2,1%.
Le marché devrait donc continuer à vivre dans les prochaines semaines au rythme de publications qui entretiennent la double crainte d'une asphyxie de la demande et d'une déflation, même si se profile une baisse de taux significative de la BCE jeudi.
"Pour la fin de l'année, j'aurai tendance à être prudent", a noté Yves Marçais, pour qui les fonds d'investissement n'ont peut-être pas encore terminé avec les ventes massives de titres.
Les valeurs défensives ont terminé en hausse. Danone a gagné 3,13% à 45,27 euros, Sanofi-Aventis 4,46% à 43,45 euros et Vivendi 2,87% à 22,25 euros.
Faurecia (+6,54% à 12,87 euros) a bénéficié de la mise en place d'une nouvelle facilité de financement d'un montant de 1,42 milliard d'euros. D'après le groupe, cette facilité se compose d'un crédit bancaire syndiqué de 1,17 milliard d'euros et d'un prêt de 250 millions d'euros de son actionnaire principal, PSA Peugeot Citroën.
ArcelorMittal, très volatil toute la semaine, a chuté de 5,57% à 18,74 euros.
Les valeurs automobiles se sont nettement repliées. Peugeot a lâché 5,80% à 14,22 euros et Renault 4,76% à 17,22 euros.
STMicroelectronics (-5,12% à 5,17 euros), a figuré en queue d'indice après avoir révisé en baisse sa prévision de chiffre d'affaires du quatrième trimestre, qui devrait se situer entre 2,2 et 2,35 milliards de dollars, en raison du ralentissement du secteur.
"On sait que les perspectives de ventes dans les mobiles pour 2009 se sont détériorées", commente Yves Marçais.