La Bourse de Paris évoluait en nette baisse vendredi en fin de matinée, le CAC 40 cédant 1,07% dans un marché pénalisé par des indicateurs médiocres en zone euro, et suspendu à la réouverture des marchés américains.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette perdait 34,70 points à 3.215,69 points, dans un volume d'échanges faible de 830 millions d'euros, au lendemain d'un net rebond de 2,54%.
Londres abandonnait 0,25%, Francfort 1,16% et l'Eurostoxx 50 1,13%.
Bien que vigoureuse, la hausse des indices européens jeudi s'est réalisée dans des volumes "limités, en raison de la fermeture des marchés américains à l'occasion de la fête de Thanksgiving", a rappelé Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC.
La reprise de la place parisienne depuis le début de la semaine est essentiellement portée par une vague d'achats à bon compte visant les secteurs qui ont le plus baissé, c'est-à-dire les titres liés aux matières premières, les valeurs industrielles et les financières.
Elle reste par conséquent fragile et exposée à la moindre mauvaise nouvelle, notamment sur le front économique. En zone euro, le taux de chômage est monté à 7,7% en octobre, son plus haut niveau depuis presque deux ans, tandis que l'inflation a ralenti plus nettement que prévu en novembre, à 2,1%.
Ces chiffres entretiennent la double crainte qui paralyse le marché, celle d'une asphyxie de la demande et d'une déflation, mais nourrissent en même temps l'espoir "d'une baisse de plus de 50 points de base des taux de la Banque centrale européenne" début décembre, relève Martin van Vliet, de la banque ING.
STMicroelectronics (-5,21% à 5,16 euros), en queue d'indice, souffre après avoir révisé en baisse sa prévision de chiffre d'affaires du quatrième trimestre, qui devrait se situer entre 2,2 et 2,35 milliards de dollars, en raison du ralentissement du secteur.
BNP Paribas (-2,56% à 42,30 euros) se replie après avoir proposé des aménagements à la Commission européenne pour éviter des problèmes de concurrence dans le cadre de son projet de rachat partiel de Fortis. Les services européens ont en conséquence prolongé leur examen du dossier, jusqu'au 17 décembre.
Faurecia (+6,81% à 11,76 euros) reste propulsé par la mise en place d'une nouvelle facilité de financement d'un montant de 1,42 milliard d'euros. D'après le groupe, cette facilité se compose d'un crédit bancaire syndiqué de 1,17 milliard d'euros et d'un prêt de 250 millions d'euros de son actionnaire principal, PSA Peugeot Citroën.