Après une ouverture en hausse favorisée par des rachats à bon compte, les marchés américains ont été prompts à effacer leurs gains. Après un bref passage dans le rouge, le marché se situe à l'équilibre à la mi-séance. Les investisseurs misaient sur une annonce de Citigroup concernant au minimum la cession de larges pans de son activité. Les déclarations du patron de la banque, qui a écarté toute cession, ont douché les espoirs du marché, entraînant le secteur financier à la baisse. A la mi-séance, le Dow Jones gagne 0,36% à 7579,53 points tandis que le Nasdaq recule de 0,15% à 1341,16 points.
Le massacre continue sur l'action Citigroup. Après la chute de 23% mercredi, suivie du plongeon de 26% jeudi, le titre subit de nouveau les foudres des investisseurs, avec une nouvelle dégringolade de près de 20%. A 4,07 dollars, le titre est tombé loin de son pic de près de 60 dollars, où le cours culminait en juillet 2000. La direction de la banque américaine est plongée en pleine réflexion afin de tenter de trouver une solution pour rompre le cycle baissier. Aujourd'hui, le directeur général de Citigroup a déclaré que la position de la banque en matière de capitaux était vigoureuse.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique n'est attendue aujourd'hui aux Etats-Unis.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group, l'ex numéro un mondial de l'assurance, serait en pourparlers pour vendre une participation de 49% au sein d'American Life Insurance Co (Alico) à un groupe emmené par un fonds souverain chinois, selon le quotidien financier japonais Nikkei. Le journal précise que l'assureur américain serait en négociations privilégiées avec le consortium emmené par la China Investment Corp. American Life Insurance Co opère dans plus de 55 pays dont le Japon, rappelle le Nikkei.
DELL
Dell a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, malgré des ventes décevantes. Le fabricant d'ordinateurs a réalisé un bénéfice net en recul de 5% à 727 millions de dollars, soit 37 cents par action. Le consensus Thomson Financial a ainsi été dépassé de 6 cents. Les ventes ont reculé de 3% à 15,162 milliards de dollars, ce qui est inférieur à la prévision moyenne des analystes de 16,2 milliards. Cette publication a été marquée par l'amélioration de la rentabilité opérationnelle du groupe, son résultat opérationnel ayant progressé de 22% à 1,015 milliard de dollars.
GOLDMAN SACHS
Le titre Goldman Sachs a plongé sous le seuil de 53 dollars jeudi pour la première fois depuis son IPO il y a près de dix ans. Le titre a plongé jusqu'à un plus bas de 49 dollars avant de rebondir en deuxième partie de séance pour revenir à un niveau de 55,62 dollars. En octobre 2007, le cours culminait à 248 dollars. Symbole de l'impact de la crise financière sur les bancaires, Goldman Sachs a perdu 75% de sa valeur cette année. Mais la banque qui fut longtemps dirigée par Henry Paulson, l'actuel secrétaire au Trésor, est loin d'être la seule à faire les frais de la crise.
NIKE
Nike a relevé son dividende trimestriel de 9% à 0,25 dollar par action, contre 0,23 dollar auparavant. Le président du premier équipementier sportif mondial a expliqué que cette augmentation reflétait sa confiance dans les perspectives à long terme, un cash flow en pleine expansion et un solide bilan.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour… Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,…) et sur leurs perspectives à six mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.