La Bourse de Paris accentuait son rebond vendredi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 1,28% pour s'installer légèrement au-dessus du seuil des 3.000 points, dans un marché porté par une vague d'achats opportunistes.
A 11H45 (10H45 GMT), l'indice vedette prenait 38,03 points à 3.018,45 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. Il avait plongé de 4,03% mercredi et 3,48% jeudi, pour terminer au plus bas depuis cinq ans et demi.
Londres avançait de 1,60%, Francfort de 1,67% et l'Eurostoxx 50 de 1,59%.
"Bien qu'une légère reprise technique puisse avoir lieu (...), la tendance court terme est orientée à la baisse", faute d'"électrochoc" susceptible de rassurer les investisseurs, estime Alexandre Le Drogoff, responsable de la recherche technique chez Aurel.
Aucune bonne nouvelle n'est intervenue depuis la clôture de jeudi, ni sur le front macroéconomique ni sur celui des sociétés, mais la brutalité de la dernière rechute a ramené sur les marchés les chasseurs de bonnes affaires, comme à chaque dégringolade boursière.
Le principal indicateur du jour a confirmé la dégradation rapide des perspectives de croissance en zone euro, puisque l'indice composite des directeurs d'achats a atteint un nouveau plus bas historique en novembre, à 39,7 points contre 43,6 points en octobre.
"Ce sont des chiffres effrayants. Il semble désormais presque certain que le recul de 0,2% du produit intérieur brut de la zone euro au troisième trimestre sera suivi d'un repli encore plus marqué au quatrième trimestre", a commenté Martin van Vliet, de la banque néerlandaise ING.
Dans ce contexte, les économistes s'attendent à une forte baisse des taux de la Banque centrale européenne lors de sa prochaine réunion en décembre: ING et Natixis tablent sur une détente de 50 points de base, ramenant à 2,75% le loyer de l'argent en zone euro.
BNP Paribas (+1,74% à 37,15 euros), Crédit Agricole (+6,64% à 7,46 euros) et Société Générale (+3,16% à 32,95 euros) se redressent dans le sillage de leurs rivales nippones, malgré les nouvelles attaques contre les bancaires américaines mercredi et jeudi à Wall Street.
Natixis (+7,46% à 1,44 euro) grimpe plus nettement, après un article de la Tribune affirmant que le groupe envisage de céder sa participation dans la société de conservation de titres CACEIS, filiale détenue à parité avec le Crédit Agricole.
Peugeot (+3,56% à 13,24 euros) et Renault (+4,69% à 15,61 euros) montent bien que l'agence de notation financière Fitch ait abaissé jeudi d'un cran leurs notes de dette à long terme en raison de la forte dégradation des marchés, et menace de les baisser encore.