L'euro s'affichait en hausse face au dollar vendredi en début d'échanges européens, malgré la baisse à un plus bas historique d'un indicateur d'activité de sa zone, les marchés restant échaudés par les mauvaises nouvelles qui s'accumulent aux Etats-Unis.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,2556 dollar contre 1,2458 jeudi soir vers 21H00 GMT.
La monnaie européenne se reprenait également face au yen à 119,57 yens contre 116,89 yens la veille.
De son côté, le dollar progressait face à la monnaie japonaise à 95,08 yens contre 93,82.
L'euro n'a pas faibli après l'annonce que l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) pour les secteurs manufacturier et des services de la zone euro avait atteint un nouveau plus bas historique en novembre, à 39,7 points contre 43,6 points en octobre, selon une première estimation publiée vendredi.
De l'autre côté de l'Atlantique, les mauvaises nouvelles continuent de s'accumuler, avec de nouveaux signes de crise dans le secteur bancaire et l'absence de mesure pour sauver l'automobile américaine.
Le dollar avait déjà été pénalisé par l'annonce jeudi du département du Travail américain montrant que le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés avait bondi au cours de la semaine close le 15 novembre, avec 542.000 nouveaux dossiers déposés.
La tendance de fond au regain du dollar restait forte cependant, les investisseurs se réfugiant dans des valeurs jugées sûres, les devises américaine et japonaise en tête.
"Les responsables politiques et économiques du monde entier continuent de prendre des mesures pour affronter la crise mais cela ne veut pas dire que la lumière apparaît à la fin du tunnel. De la même façon, les cours d'aujourd'hui (vendredi, ndlr) ne signalent pas la fin de la tendance à la hausse du dollar", a commenté Audrey Childe-Freeman de Brown Brothers Harriman.
"Le sévère ralentissement économique à l'oeuvre devrait continuer de soutenir les rapatriements de fonds en yens et en dollars, en particulier à l'approche de la fin de l'année fiscale", a souligné Lee Hardman, de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Le différentiel entre le rendement des monnaies, traditionnelle boussole pour les investissements sur le marché des changes, a été remplacé depuis quelques semaines par les variations du sentiment de goût, ou d'aversion, au risque.
Alors qu'une telle déclaration aurait suffi à faire perdre plusieurs cents à l'euro quelques mois auparavant, les propos de l'un des responsables de la Banque centrale européenne (BCE), l'Allemand Axel Weber, quant à de futures réductions de taux autorisées par le recul des pressions inflationnistes, n'ont pas eu d'effet sur la monnaie unique vendredi. A 3,25%, le rendement de l'euro reste de toute façons supérieur à celui du dollar qui est tombé à 1%.
La devise britannique progressait face à l'euro à 83,98 pence, et encore plus nettement face au dollar à 1,4969 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,5382 franc suisse pour un euro, remontait face au dollar à 1,2234 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 758,50 dollars au fixing du matin contre 738 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8311 yuans pour un dollar contre 6,8343 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2556 1,2458 EUR/JPY 119,57 116,89 EUR/CHF 1,5382 1,5250 EUR/GBP 0,8398 0,8463 USD/JPY 95,08 93,82 USD/CHF 1,2234 1,2245 GBP/USD 1,4969 1,4719