L'euro s'affichait encore en hausse face au dollar vendredi en fin d'échanges européens, malgré la baisse à un plus bas historique d'un indicateur d'activité de sa zone, les marchés restant échaudés par les mauvaises nouvelles qui s'accumulent aux Etats-Unis.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,2546 dollar contre 1,2458 jeudi soir vers 21H00 GMT.
La monnaie européenne se reprenait également face au yen à 119,35 yens contre 116,89 yens la veille.
De son côté, le dollar progressait face à la monnaie japonaise à 95,25 yens contre 93,82.
"Alors qu'on a pu avoir des achats de couverture à la veille du week-end, il y a peu de chance que le sentiment général du marché s'améliore et cette correction à la baisse du dollar ne devrait pas durer" commentait Michael Ramon Klawitter, de Dresdner Kleinwort.
Vendredi, l'euro n'a pas faibli après l'annonce que l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) pour les secteurs manufacturier et des services de la zone euro avait atteint un nouveau plus bas historique en novembre, à 39,7 points contre 43,6 points en octobre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les mauvaises nouvelles continuent de s'accumuler, avec de nouveaux signes de crise dans le secteur bancaire et l'absence de mesure pour sauver l'automobile américaine.
Le dollar avait déjà été pénalisé par l'annonce jeudi du département du Travail américain montrant que le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés avait bondi au cours de la semaine close le 15 novembre, avec 542.000 nouveaux dossiers déposés.
La tendance de fond au regain du dollar restait forte cependant, les investisseurs se réfugiant dans des valeurs jugées sûres.
"Les chiffres publiés la semaine prochaine promettent d'être très mauvais et le marché les verra arriver d'un mauvais oeil" anticipait Hervé Goulletquer de Calyon, s'attendant à ce que "le pessimisme reste solidement en place", favorisant le yen et le dollar.
Le différentiel entre le rendement des monnaies, traditionnelle boussole pour les investissements sur le marché des changes, a été remplacé depuis quelques semaines par les variations du sentiment de goût, ou d'aversion, au risque.
Alors qu'une telle déclaration aurait suffi à faire perdre plusieurs cents à l'euro quelques mois auparavant, les propos de l'un des responsables de la Banque centrale européenne (BCE), l'Allemand Axel Weber, quant à de futures réductions de taux autorisées par le recul des pressions inflationnistes, n'ont pas eu d'effet sur la monnaie unique vendredi.
De la même façon, les avertissements du président de la Réserve fédérale de Richmond (Virginie) Jeff Lacker, qui a prévenu vendredi que la banque centrale américaine ne devait pas favoriser le retour de l'inflation, n'a pas soutenu le billet vert dans sa reculade.
La devise britannique était stable face à l'euro à 84,60 pence, et progressait nettement face au dollar à 1,4815 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,5329 franc suisse pour un euro, remontait face au dollar à 1,2234 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 774,50 dollars au fixing du soir contre 738 dollars la veille.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8311 yuans pour un dollar contre 6,8343 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2546 1,2458 EUR/JPY 119,35 116,89 EUR/CHF 1,5329 1,5250 EUR/GBP 0,8460 0,8463 USD/JPY 95,25 93,82 USD/CHF 1,2234 1,2245 GBP/USD 1,4815 1,4719