La Bourse de Paris maintenait ses pertes lundi après-midi, le CAC 40 perdant 1,63% après l'ouverture en baisse de Wall Street, dans un marché peu rassuré par le G20.
A 15H54 (14H54 GMT), l'indice vedette cédait 53,66 points à 3.237,81 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,812 milliard d'euros. Après avoir ouvert en baisse, il était brièvement passé dans le vert en milieu de matinée, puis avait perdu à plusieurs reprises plus de 2%.
De leur côté, Francfort perdait 1,95%, Londres 1,59% et l'Eurostoxx 50 3,29%.
La place parisienne pâtissait d'une ouverture morose à la Bourse de New York. Vers 15H50, le Dow Jones lâchait 1,82% et le Nasdaq 1,30%, perturbés entre autres par de mauvais indicateurs.
Aux Etats-Unis, la production industrielle a rebondi en octobre, augmentant de 1,3% par rapport au mois précédent, soit mieux que les prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur une hausse de 0,2%.
Toutefois, sous l'effet des ouragans Gustav et Ike, la Fed a revu à 3,5% son estimation de la baisse de septembre (au lieu de 2,8%), qui a donc marqué la plus forte chute mensuelle de l'activité industrielle américaine depuis février 1946.
Dans le même temps, l'indice de l'activité industrielle dans la région de New York a atteint un nouveau plus bas en novembre, selon l'enquête Empire State publiée lundi par la Banque de réserve fédérale de New York, mais le recul est un peu moins mauvais que ne le craignaient les analystes.
Par ailleurs, le marché n'est pas arrivé à tirer partie des conclusions du sommet du G2O rendues samedi.
Le communiqué final du sommet proclame l'engagement des grands pays développés et émergents à relancer l'économie mondiale et à engager une réforme du système financier international, mais il contient surtout des déclarations générales et des grands principes.
"Les investisseurs ont été très sensibles en fin de semaine aux rumeurs de réformes des institutions et de contrôle des marchés. Mais, à l'issue du sommet, aucune mesure concrète n'a été prise", regrette le courtier Aurel dans une note.
Les valeurs bancaires étaient fortement malmenées. Dexia s'effondrait de 16,16% à 3,72 euros tandis que BNP perdait 8,43% à 42,86 euros et Natixis 5,85% à 1,61 euro.
Atos Origin passait dans le rouge (-0,88% à 17,93 euros), après s'être envolé dans la matinée, le groupe ayant nommé Thierry Breton à la présidence du directoire.
Les valeurs industrielles résistaient bien. Alstom prenait 0,24% à 37,84 euros, ArcelorMittal 0,18% à 16,80 euros et Eramet 0,50% à 123,61 euros.