La Bourse de Paris restait en nette hausse vendredi après-midi, le CAC 40 gagnant 3,03% malgré une ouverture difficile à New York, dans un marché peu actif, qui réagit favorablement aux nombreuses publications d'entreprises françaises.
A 16H00 (15H00 GMT), l'indice vedette prenait 99,16 points à 3.368,62 points, maintenant ses gains acquis dès l'ouverture, dans un volume d'échanges limité de 2,321 milliard d'euros. Le CAC 40 avait clôturé sur un rebond de 1,10% la veille.
Londres gagnait 2,85%, Francfort 3,41% et l'Eurostoxx 50 2,89%.
La place parisienne résistait bien après une ouverture mitigée à la Bourse de New York. Vers 15H50, le Dow Jones perdait 1,43% et le Nasdaq 1,63%.
Les investisseurs semblaient ignorer l'accumulation de mauvaises nouvelles macroéconomiques, la plupart ayant déjà intégré les craintes de récession à grande échelle.
Aux Etats-Unis, les ventes de détail ont reculé de 2,8% en octobre par rapport à septembre soit la plus forte baisse depuis son lancement sous sa forme actuelle en 1992 et bien plus que prévu par les analystes.
"Ces chiffres devraient continuer à se dégrader dans les prochains mois dans un contexte de hausse rapide du chômage, d'un effet richesse négatif dû à la baisse du prix des actifs et d'une nette restriction du crédit", estime James Knightley, économiste chez ING.
De leur côté, les prix à l'importation ont chuté en octobre de 4,7% sur un mois, le plus fort recul depuis la première publication de cette statistique en 1988.
Dans ce climat morose, le marché a plutôt tiré profit de la résistance de certaines entreprises françaises après la publication de leurs résultats trimestriels.
Vallourec s'envolait (+8,74% à 85,17 euros), après avoir relevé ses objectifs pour 2008 et s'être montré optimiste pour 2009 malgré une baisse de son résultat net sur neuf mois.
De même, Scor prenait 10,75% à 14,83 euros. Ses résultats du troisième trimestre bien qu'en baisse sont ressortis supérieurs au consensus.
EADS, qui a relevé sa prévision de bénéfice d'exploitation pour 2008, bondissait toujours (+6,61% à 12,66 euros).
Parmi les bancaires, Dexia s'effondrait (-10,98% à 4,45 euros), plombée par l'annonce d'une perte de 1,544 milliard d'euros au troisième trimestre