La Bourse de Paris restait dans le vert vendredi en fin de matinée, le CAC 40 prenant 2,15%, le marché saluant les capacités de résistance de certaines entreprises françaises face à la crise.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette prenait 70,20 points à 3.339,66 points, dans un faible volume d'échanges de 1,18 milliard d'euros.
Londres gagnait 3,45% ainsi que Francfort 3,22% et l'Eurostoxx 50 2,70%.
La place parisienne poursuit sa hausse entamée la veille, le CAC 40 ayant pris 1,10% jeudi. Ce rebond qui s'inscrit dans une période d'extrême instabilité, l'indice ayant terminé en nette baisse mardi et mercredi.
Vendredi, le marché parisien semblait rester indifférent aux nouvelles macroéconomiques. L'Office statistique européen Eurostat a en effet indiqué que la zone euro était entrée en récession pour la première fois depuis sa création en 1999, avec un recul de 0,2% de son Produit intérieur brut au troisième trimestre par rapport au précédent.
Par ailleurs, les investisseurs seront attentifs à deux indicateurs américains, les prix mensuels à l'importationn attendus à 13H30 GMT, et l'indice mensuel de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan prévus pour 15H00 GMT.
Les marchés surveilleront également l'évolution du sommet du G20, qui doit ouvrir dans la soirée à Washington pour deux jours et donc l'objectif est de plancher sur une réforme de la finance mondiale.
"Difficile d'attendre beaucoup à l'issue du sommet, mais on peut tout de même constater l'importance de l'événement qui réunit pour la première fois les principaux pays émergents avec ceux du G7", relèvent des analystes du Crédit Mutuel-CIC dans une note.
La place parisienne était en revanche réceptive aux publications rassurantes d'entreprises, à l'image de Vallourec, qui caracolait en tête de l'indice avec une hausse de 10,65% à 86,27 euros. Le groupe a relevé ses objectifs pour 2008 et s'est montré optimiste pour 2009 malgré une baisse de son résultat net sur neuf mois.
EADS, qui a relevé sa prévision de bénéfice d'exploitation pour 2008, prenait 4% à 12,35 euros. Crédit Agricole montait de 5,05% à 9,87 euros. La banque a dégagé un résultat net de 365 millions, soit une baisse de 61,7% au troisième trimestre.
Parmi les bancaires, Dexia était en revanche plombé (-9,68% à 4,51 euros) par l'annonce d'une perte de 1,544 milliard d'euros au troisième trimestre. BNP Paribas reculait de 3,42% à 44,62 euros: les analystes de la banque suisse UBS ont abaissé leur recommandation sur le titre à "neutre" contre "acheter".
Havas était également pénalisé, après des résultats décevants: il lâchait 4,94% à 1,54 euros.