La Bourse de Paris repassait nettement dans le rouge mercredi après-midi, le CAC 40 perdant 0,84% à la suite de Wall Street, dans un marché soucieux de l'impact de la crise économique sur les entreprises.
A 15H56 (14H56 GMT), l'indice vedette lâchait 28,12 points à 3.308,29 points, dans un volume d'échange très faible de 2,065 milliards d'euros, expliquant la très forte volatilité de la séance.
Le CAC 40 a ouvert en net rebond, puis, hésitant, a oscillé autour de l'équilibre en fin de matinée, avant de s'afficher en net recul.
Londres cédait 0,57%, Francfort 1,78% et l'Eurostoxx 50 1,33%.
La place parisienne, qui avait déjà plongé de 4,83% mardi, a souffert de l'ouverture en nette baisse à Wall Street. Vers 15H50, le Dow Jones perdait 1,92% et le Nasdaq 1,55%.
Les craintes des investisseurs portent notamment sur un effondrement du géant automobile américain General Motors et du cataclysme que cela provoquerait pour l'économie mondiale.
Autre exemple, le distributeur de produits d'électronique américain Best Buy a décrit la période actuelle comme le climat le plus difficile pour les consommateurs depuis sa fondation il y a 42 ans.
"Les perspectives de croissance s'assombrissent également. (...) La consommation des ménages devrait être durement touchée partout et les ventes de fin d'année s'annoncent très mauvaises", relève par ailleurs Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC.
Côté macroéconomie, les investisseurs n'ont pas pu se raccrocher aux chiffres de la production industrielle en zone euro, un des rares indicateurs de la journée. Elle est ressortie en baisse de 1,6% en septembre par rapport à août, et de 2,4% par rapport à septembre 2007.
Natixis continuait sa descente aux enfers (-11,06% à 1,85 euros). D'après la Tribune, la banque a perdu 975 millions d'euros dans des opérations de marché en octobre. Natixis a démenti le chiffre, tout en reconnaissant une perte d'un montant inférieur.
Dans son sillage, BNP Paribas (-6,46% à 45,17 euros), Crédit Agricole (-3,21% à 10,10 euros) et Société Générale (-4,05% à 41,17 euros) souffraient.
EDF évoluait désormais en baisse (-0,55% à 47,24 euros) après avoir annoncé avant l'ouverture une hausse de 8,3% au troisième trimestre.
De son côté, Veolia Environnement poursuivait son envol (+4,77% à 19,89 euros), après un chiffre d'affaires en hausse de 15,3% sur les trois premiers trimestres de 2008, entraînant Suez Environnement (+5,23% à 13,67 euros).