Les marchés européens ont réduit leurs gains en fin de séance. L'impact positif du plan de relance chinois a été en partie compensé par la perte d'altitude de Wall Street. Les valeurs liées aux matières premières, comme ArcelorMittal, ont été particulièrement bien orientées car l'Empire du Milieu a été à l'origine de l'essentiel de la croissance de la demande ces dernières années. Les secteurs des matériaux de construction et des biens d'équipement ont aussi bénéficié de cette annonce. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,06% à 3505,75 points. Le FTSE Eurofirst 80 a gagné 0,92% à 3322,67 points.
A Londres, HSBC Holdings (-1% à 739 pence) a annoncé qu'il enregistrera une hausse de son bénéfice au troisième trimestre par rapport à la même période en 2007. Cette performance s'explique, selon le groupe, par ses ventes d'actifs et par la croissance de ses activités en Asie. Des points positifs qui devraient permettre de compenser l'activité du groupe aux Etats-Unis, qui a enregistré un bond des charges pour créances douteuses. Celles-ci ont progressé de 700 millions de dollars du deuxième trimestre au troisième trimestre, pour atteindre 4,3 milliards de dollars, bien au-dessus du chiffre de 3,7 milliards attendu par les marchés.
A Paris, CGG Veritas a gagné 9,52% à 13,92 euros après l'annonce du rachat de son concurrent norvégien Wavefield pour 310 millions de dollars. Joli coup pour le groupe parapétrolier francais puisque cette acquisition devrait être immédiatement relutive sur son résultat net et sur son cash flow par action. Mieux, dans un ENVIRONNEMENT de crise financière où le niveau d'endettement des sociétés est scruté à la loupe, CGG Veritas assure que l'opération laissera globalement inchangés ses ratios d'endettement financier net. Enfin, le timing est remarquable. Début février, CGG Veritas aurait payé 4 fois plus.
Soitec s'est adjugé 1,17% à 3,47 euros après avoir dévoilé une perte nette de 8 millions d'euros au premier semestre contre une perte de 1,2 million d'euros un an plus tôt. Le spécialiste du SOI (silicium sur isolant) a enregistré une perte opérationnelle de 9,4 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice de 2,3 millions d'euros un an auparavant. Soitec a souligné que de fortes réductions des coûts avaient limité l'impact de la baisse d'activité et de l'évolution défavorable de la parité dollar-euro. Côté perspectives, le groupe a réitéré ses objectifs annuels, révisés en baisse en octobre.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en France a diminué de 0,5% en septembre par rapport à août. Elle avait baissé de 0,4% entre juillet et août. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne une baisse de 0,6%. La production manufacturière a, elle, reculé de 0,8%.
A la clôture, l'euro cote 1,2798 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.