Les marchés européens prolongent leur mouvement de baisse de mercredi. Les craintes concernant la situation économique sont revenues au premier plan. En France, de nombreuses sociétés ont publié leurs résultats trimestriels. Parmi celles-ci, Legrand a réduit ses prévisions 2008, Rhodia et Alstom les ont conservées, tandis qu'Axa a présenté ses chiffres d'activité 9 mois. Sur le plan économique, les investisseurs attendent une baisse de 50 points de base à 3,25% du principal taux directeur de la BCE. A 12h15, le CAC 40 cède 4,36% à 3460,31 points tandis que le FTSE80 perd 3,79% à 3307,82 points.
L'action Alcatel-Lucent (- 9,59% à 2,22 euros) est plombée par les sombres prévisions dévoilées par le spécialiste des équipements de réseaux, Cisco. Ce dernier a prévenu que son chiffre d'affaires pourrait reculer de 5% à 10% lors du trimestre en cours en raison de l'extension de la crise économique au niveau mondial.
Axa recule de 6,71% à 15,56 euros après avoir présenté un chiffre d'affaires total de 69,458 milliards d'euros, en baisse de 3,1% (-0,9% en base comparable). Le marché tablait sur un chiffre similaire, autour de 68,93 milliards d'euros. La chute du cours survient dans un marché largement baissier, avec un repli de 3,42% du CAC 40 à 3 494,50 points. Dans la vie, épargne, retraite, l'assureur a enregistré un recul de 6,9% à 5,163 milliards d'euros du volume des affaires nouvelles en base comparable et une baisse de 3,1 points à 19,5% de la marge sur affaires nouvelles.
En progression de 0,03% à 46,87 euros, Sanofi-Aventis affiche la meilleure performance du CAC 40. Hier, l'annonce de l'abandon de l'Acomplia, son traitement anti-obésité, avait fait décrocher le titre de 7% en séance. L'impact total de cette décision sur les comptes sera pourtant limité. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, l'Acomplia n'a dégagé qu'un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros. Depuis son lancement en 2006, celui qui devait être un "blockbuster" n'aura généré que 200 millions d'euros de ventes pour un coût de recherche de plus d'un milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent principalement la décision de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne sur leurs taux d'intérêt à 13 heures et 13h45.
Aux Etats-Unis, la productivité au troisième trimestre et les inscriptions hebdomadaires au chômage seront publiées à 14h30.
L'euro cote 1,2872 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.