La Bourse de Paris continuait d'évoluer en repli mercredi après-midi, le CAC 40 perdant 1,87%, dans un marché préoccupé par une conjoncture économique morose après des chiffres inquiétants sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis.
A 16H07 (15H07 GMT), l'indice vedette abandonnait 68,90 points à 3.622,19 points, dans un volume d'échanges toujours modéré de 2,97 milliards d'euros. Il avait enregistré mardi sa sixième hausse consécutive, bondissant de 4,62%.
Francfort reculait de 1,69%, Londres de 2,20% et l'Eurostoxx 50 de 1,53%.
La place parisienne ne recevait aucun soutien de la Bourse de New York, où le Dow Jones cédait 1,54% et le Nasdaq 1,39% vers 15H00 GMT, les marchés restant plombés par des perspectives économiques maussades.
L'enquête du cabinet de ressources humaines ADP, publiée mercredi, n'était pas de nature à rassurer les investisseurs: selon elle, le secteur privé américain a détruit 157.000 emplois en octobre, alors que les analystes tablaient sur 100.000 suppressions.
Cette publication "montre une détérioration du marché du travail, une tendance qui devrait être reflétée par les chiffres (officiels) de l'emploi vendredi", estime Elsa Dargent, de Natixis.
"L'économie américaine devrait continuer à détruire des emplois à mesure qu'elle s'enfonce dans la récession", souligne-t-elle.
Par ailleurs, l'activité dans les services aux Etats-Unis s'est contractée à 44,4 points en octobre, selon l'indice des directeur d'achats du secteur ISM.
En zone euro, l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur des services pour le mois d'octobre a été revu en très nette baisse, à 45,8 points, ce qui témoigne d'une contraction de l'activité.
La victoire du candidat démocrate Barack Obama à l'élection présidentielle américaine influençait peu les marchés mercredi: la Bourse de Paris "avait déjà intégré depuis longtemps la probable élection d'Obama" , explique Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Le CAC 40 a vraisemblablement exprimé l'intégralité de sa reprise technique. A présent, le marché devrait amorcer un nouveau +virage+ baissier", confirme la maison de courtage Aurel.
ArcelorMittal occupait toujours la queue des valeurs vedettes (-17,73% à 20,16 euros), plombée par des résultats trimestriels inférieurs aux attentes.
Les valeurs financières continuaient d'évoluer en ordre dispersé: BNP Paribas creusait ses pertes (-4,80% à 55,69 euros) après des résultats jugés "décevants" par certains analystes, mais Dexia (+6,23% à 4,96 euros) s'envolait toujours en tête du CAC 40, suivie de Société Générale (+2,76% à 48,35 euros).