La Bourse de Paris a clôturé en net repli mercredi, le CAC 40 perdant 1,98%, le marché enregistrant une correction logique après six séances consécutives de hausse alors que le rythme de publication de mauvaises nouvelles économiques ne faiblit pas.
L'indice vedette a lâché 72,98 points à 3.618,11 points dans un volume d'échanges raisonnable de 4,778 milliards d'euros, limitant légèrement ses pertes en fin de séance, après avoir reculé de plus de 2% une bonne partie de la journée et ce malgré une ouverture morose à Wall Street.
Mardi, il avait enregistré sa sixième hausse consécutive, bondissant de 4,62%.
Francfort a reculé de 2,11%, Londres de 2,34% et l'Eurostoxx 50 de 1,40%.
"La veille, le marché avait beaucoup monté. On a une correction technique après avoir connu beaucoup d'euphorie avant l'élection présidentielle américaine", souligne Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities, interrogé par l'AFP.
La victoire de Barack Obama influençait peu les marchés mercredi: la Bourse de Paris "avait déjà intégré depuis longtemps la probable élection d'Obama", explique Yves Marçais.
Le marché parisien reste toutefois plombé par des perspectives économiques maussades, d'autant qu'il va connaître "maintenant un retour aux réalités des chiffres macroéconomiques et des publications d'entreprises", rappelle Yves Marçais.
Selon l'enquête du cabinet en ressources humaines ADP, publiée mercredi, le secteur privé américain a détruit 157.000 emplois en octobre, alors que les analystes tablaient sur 100.000 suppressions, avant la publication des chiffres officiels de l'emploi vendredi.
Par ailleurs, l'activité dans les services aux Etats-Unis s'est contractée à 44,4 points en octobre, selon l'indice des directeur d'achats du secteur ISM.
En zone euro, l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur des services pour le mois d'octobre a été revu en très nette baisse, à 45,8 points, ce qui témoigne d'une contraction de l'activité.
ArcelorMittal s'est effondré (-15,49% à 20,71 euros) en queue des valeurs du CAC 40 souffrant de résultats trimestriels inférieurs aux attentes.
Les valeurs financières ont terminé de manière éparpillée. BNP Paribas s'est replié de 1,54% à 56,00 euros, après des résultats jugés "décevants" par certains analystes tandis que Dexia s'est envolé (+13,06% à 5,28 euros).
De son côté, Alcatel Lucent a terminé en forte hausse (+10,21% à 2,45 euros).
EDF (+1,72% à 50,20 euros), Saint-Gobain (+1,08% à 33,35 euros) ou encore France Télécom (+0,27% à 20,34 euros) font partie des valeurs ayant bien résisté.
En revanche, Total a reculé (-3,93% à 42,75 euros), bien qu'il ait dégagé le bénéfice le plus élevé de son histoire au troisième trimestre alors que le cours du pétrole vers 16H30 à New-York perdait plus de deux dollars.