Les marchés actions européens évoluent en ordre dispersé à la mi-séance. Le secteur bancaire continue de faire parler de lui et ses composants évoluent en ordre dispersé. A Paris, Société Générale s'affiche, elle, en hausse. Le secteur des opérateurs télécoms est mal orienté. France Télécom perd environ 2% malgré le démenti de l'Etat d'un placement de titres. Vers 12h25, l'indice CAC 40 grappille 0,01% à 3487,49 points. Le FTSE Eurofirst 80 recule, lui, de 0,16% à 3284,11 points.
A Londres, HBOS (+ 3,73% à 103 pence) a revu à la hausse l'étendue de ses pertes sur neuf mois. Le britannique a indiqué que ses dépréciations et pertes enregistrées en raison de créances douteuses sur neuf mois s'élevaient à 5,2 milliards de livres, avec une hausse de 2,7 milliards de livres enregistrée au cours du troisième trimestre. Les pertes imputables à des actifs liés à des crédits structurés s'élevaient à 1,8 milliard de livres à la fin septembre, contre 1,1 milliard à la fin juin.
Après avoir vu ses cours plonger de plus d'un tiers en quelques jours la semaine dernière sur fond de rumeurs de marchés, Société Générale (+0,30% à 42,30 euros) a avancé de trois jours la publication de ses comptes trimestriels. La banque a présenté un bénéfice net en chute de 83,7% à 183 millions d'euros, tiré à la baisse par les répercussions de la crise financière. Société Générale a réalisé au troisième trimestre un résultat brut d'exploitation de 1,411 milliard d'euros, en baisse de 29,5%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat net de 542 millions d'euros.
Sur le marché SRD, Altran s'adjuge 2,55% à 4,02 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux attentes au troisième trimestre. Plusieurs brokers ont été déçus par la performance de spécialiste du conseil en innovation à l'international. Les ventes globales ont atteint 394,6 millions d'euros, en croissance de 4,2%. Altran a connu un ralentissement de sa croissance qui s'était élevée à 5,3% au premier semestre.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier de la zone euro a chuté à 41,1 en octobre et se trouve au plus bas depuis sa création. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un indice à 41,3. En septembre, cet indice s'était élevé à 45 en septembre.
Ce même indice pour les Etats-Unis sera publié à 16 heures, en même temps que les dépenses de construction pour septembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2861 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.