Les indices actions européens ont clôturé en hausse au terme d'une séance fortement volatile. Les marchés boursiers se sont redressés en début de journée dans le sillage des places asiatiques avant de repiquer du nez, notamment après l'annonce de la chute de la confiance des consommateurs américains. Mais les rachats à bon compte l'ont finalement emporté sur la menace grandissante d'une récession mondiale. En outre, le marché parie sur une baisse des taux de la Fed demain soir. Le CAC 40 a fini sa course sur un gain de 1,55% à 3114,92 points. Le FTSE80 a gagné lui 3,23% à 2991,01 points.
A Francfort, SAP a reculé de 4,28% à 23,69 euros après avoir perdu jusqu'à 15% à la suite de l'abaissement de ses prévisions de résultats 2008. Pénalisé par la dégradation de l'ENVIRONNEMENT économique, l'éditeur allemand de logiciels professionnels a prévenu que sa marge opérationnelle, à taux de change constants et hors charges liées à l'acquisition de Business Objects, devrait être proche de 28%. Il visait auparavant une marge comprise entre 28,5% et 29%.
Le violent recul de Société Générale à la bourse de Paris dans l'après-midi (- 12,47% à 33,26 euros) serait imputable en partie à des rumeurs d'exposition à Volkswagen, selon des traders cités par l'agence Reuters. Après une ouverture en hausse, le titre a été malmené tout au long de la journée, avec une suspension du cours dans l'après-midi. Ce matin, une porte-parole de la Société Générale avait pourtant tenté de rassurer les marchés en confirmant que la prévision de résultat net part du groupe, hors éléments non récurrents, d'environ un milliard d'euros au troisième trimestre, restait d'actualité. La porte-parole a ajouté que la banque n'avait rien de particulier à signaler sur ses activités de marchés, et notamment les dérivés actions. Sur les trois dernières séances, Société Générale a vu sa capitalisation boursière fondre d'un tiers.
Bonne journée pour BioMérieux. En clôturant en hausse de 9,57% à 57 euros, le titre du spécialiste du diagnostic in vitro figure parmi les plus fortes hausses du SRD. Le marché a réagi favorablement au chiffre d'affaires trimestriel publié ce matin ainsi qu'à la confiance affichée par le groupe. Non content de confirmer ses objectifs 2008, un fait rare dans la conjoncture actuelle, le directeur général du laboratoire français, Stéphane Bancel s'est voulu particulièrement rassurant pour l'avenir de son groupe à l'occasion d'une interview téléphonique accordée à l'agence Reuters.
Les chiffres macroéconomiques
L'indicateur résumé d'opinion des ménages français a reculé de trois points à -47 en octobre, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters visaient -46 en moyenne. «Au mois d'octobre, toutes les composantes de l'indicateur résumé se dégradent, à l'exception de l'opinion sur l'évolution passée de la situation financière personnelle des ménages qui s'améliore légèrement», a souligné l'institut de statistique.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur du Conference Board pour le mois d'octobre est ressorti en très net recul à 38,0 points, contre 61,4 en septembre. Le consensus visait 52,0 points. Ce nouveau seuil de 38 points représente un plus bas historique pour cette statistique.
A 17h45, l'euro cotait 1,286 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.