Les indices actions européens sont attendus en forte hausse dans le sillage du spectaculaire rebond des places asiatiques, elles-mêmes stimulées par l'envolée de Wall Street. Les investisseurs ont lancé une vague de rachat d'actions à bon compte après l'effondrement récent des Bourses. Par ailleurs, ils parient sur une baisse de 50 points de base de la Fed ce soir alors que la menace la récession s'amplifie et guette les pays émergents. Sur le front des valeurs, Bayer a notamment fait état d'une baisse de son Ebitda au troisième trimestre mais confirmé ses objectifs 2008.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie noire de 180 points. Depuis trois séances, la mèche basse au-dessus du support à 2959 points dévoile que les forces vendeuses ne parviennent pas à tenir les plus bas du jour. Mais l'évènement est surtout venu d'outre-atlantique où les indices américains ont matérialisé un très fort rebond (DJ +10,88%, Nasdaq +9,53% et SP500 +10,79%). Sous l'influence positive de ces clôtures, l'Europe devrait en bénéficier (+5,5% selon la lecture des contrats futures). L'enjeu du jour portera sur la capacité de l'indice à préserver son cours d'ouverture, voire à l'améliorer. Dans cette optique, le bureau d'études DayByDay abandonne son opinion négative pour un avis neutre sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
ARCOA
Arcoa a publié un chiffre d'affaires consolidé 2007-2008 en croissance de 9,25% à 8,03 millions d'euros contre 7,34 millions d'euros sur l'exercice précédent. Ce chiffre d'affaires comprend l'activité location, aujourd'hui abandonnée, précise le groupe. Hors cette activité, cette croissance s'établit à 10,5%, souligne Arcoa. «Parallèlement et compte tenu de son carnet de commandes à fin octobre 2008, Arcoa a pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires 2008-2009 de 9,6 millions d'euros», annonce le constructeur de yachts.
BOIZEL CHANOINE CHAMPAGNE
Boizel Chanoine Champagne a enregistré au 30 septembre 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 164,1 millions d'euros contre 205 millions d'euros en 2007, dont 37 millions d'euros résultaient du solde du programme de déstockage engagé dans le cadre de la restructuration de la dette des filiales acquises début 2006. Les ventes de Champagne à la clientèle ont représenté 164,1 millions d'euros, contre 168 millions d'euros pro forma 2007 (-2,3%).
ERAMET
Eramet a réalisé au troisième trimestre 2008 un chiffre d'affaires, hors contribution du norvégien Tinfos, en hausse de 18% à 1,062 milliard d'euros, porté par l'activité manganèse (+49% à 653 millions d'euros). L'activité nickel a reculé de 29% à 166 millions d'euros tandis que l'activité alliages a progressé de 9% à 245 millions d'euros. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires global ressort à 3,38 milliards d'euros, en hausse de 24%. Le groupe a confirmé prévoir une hausse significative de son résultat opérationnel courant pour l'ensemble de l'année 2008, hors Tinfos.
GENERIX
Au cours d'un semestre marqué par l'intégration d'Infolog, Generix Group a enregistré un chiffre d'affaires de 33,5 millions d'euros, en progression de 45% sur un an (+7% à périmètre comparable). Les revenus de Licences progressent de 28% (+12% à périmètre comparable), a précisé l'éditeur de solutions collaboratives pour l'univers Commerce. Les revenus de l'activité d'édition progressent de 46% (+15 % à périmètre comparable) à 19 millions d'euros, les revenus récurrents d'Edition (ASP et Maintenance) augmentant pour leur part de 55% (+16% à périmètre comparable).
Les chiffres macroéconomiques
=Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des Commandes de biens durables pour le mois de septembre à 14h30. A 16h30, ce sera au tour des statistiques pétrolières hebdomadaire d'être dévoilées. Enfin, la décision de la Fed sur ses taux d'intérêt devrait tomber à 19h15.
Hier à Paris
Les indices actions européens ont clôturé en hausse au terme d'une séance fortement volatile. Les marchés boursiers se sont redressés en début de journée dans le sillage des places asiatiques avant de repiquer du nez, notamment après l'annonce de la chute de la confiance des consommateurs américains. Mais les rachats à bon compte l'ont finalement emporté sur la menace grandissante d'une récession mondiale. En outre, le marché parie sur une baisse des taux de la Fed demain soir. Le CAC 40 a fini sa course sur un gain de 1,55% à 3114,92 points. Le FTSE80 a gagné lui 3,23% à 2991,01 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fortement rebondi, porté par une vague de rachats à bon compte. La place américaine était tombé la veille à son plus bas depuis cinq ans et demi. Les investisseurs semblent par ailleurs prendre acquis une baisse de 50 points de base des taux directeurs de la Fed ce soir. Pourtant nombre d'économistes estiment que geste, qui porterait le principal taux directeur à 1%, ne devrait pas avoir d'impact significatif sur l'économie réelle en raison du "credit crunch". Le Dow Jones a clôturé en hausse de 10,88% à 9065,12 points. Le Nasdaq Composite s'est offert 9,53% à 1649,47 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.