Les marchés plongent à Wall Street, comme partout dans le monde, alors que le spectre de la récession transforme les inquiétudes des investisseurs en véritable panique boursière. Rien, ou presque, n'échappe à la spirale baissière : les prix du pétrole plongent de 3,95% à 65,16 dollars le baril, à leurs plus bas niveaux depuis plus d'un an. Même l'or, qui constitue d'ordinaire la valeur défensive par excellence en temps de crise, a subi une chute brutale. A la mi-séance, le Dow Jones cédait 4,20% à 8 325,91 points, tandis que le Nasdaq reculait de 3,86% à 1 542,00 points.
Microsoft (-0,31% à 22,25 dollars) s'en sort avec les honneurs malgré la révision en baisse de ses objectifs annuels. L'action du numéro un mondial des logiciels surperforme l'indice Dow Jones qui cède 4,10% à 8334,99 points. Etant donné la détérioration récente du climat économique, il ne s'agit que d'une demi surprise. En effet, comme le souligne Cowen & Co, Microsoft représente une part trop importante du marché pour passer au travers du ralentissement général.
Les chiffres macroéconomiques
Les reventes de logements aux Etats-Unis ont atteint 5,18 millions d'unités en rythme annualisé, soit un rebond de 5,5% au mois de septembre. Il s'agit de la première hausse de ce chiffre depuis deux ans, selon les chiffres de l'Association nationale des agents immobiliers. Le prix médian d'un logement à l'échelon national a connu une nouvelle baisse de 9% sur un an à 191 000 dollars ; un nouveau plus bas depuis le mois d'avril 2004.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group aurait utilisé les trois quarts du prêt d'Etat de 123 milliards de dollars destiné à sauver la compagnie de la faillite, selon les informations du Washington Post. Hier, le montant total des emprunts de l'ex numéro un mondial de l'assurance aurait atteint 90,3 milliards de dollars. La semaine dernière, AIG avait emprunté au total 83 milliards de la ligne de crédit fédérale, contre 68 milliards la semaine précédente.
JUNIPER NETWORKS
L'équipementier de réseaux Juniper Networks a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, son bénéfice net a bondi de 75% à 148,5 millions de dollars, ou 27 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 32 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Les ventes ont progressé de 29% à 947 millions de dollars, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 927,40 millions de dollars.