La Bourse de Paris cédait toujours à la panique vendredi après-midi, le CAC 40 chutant toujours de 6,05%, dans un marché nerveux et affolé par les perspectives de récession mondiale, alors que Wall Street plongeait dans les premiers échanges.
A 15H55 (13H55 GMT), l'indice parisien lâchait 200,28 points à 3.110,59 points, dans un volume d'échanges de 4,025 milliards d'euros, limitant quelque peu ses pertes après avoir perdu momentanément plus de 10% à la mi-séance et touché un plus bas depuis plus de cinq ans.
De même, les autres places européennes capitulaient: Londres reculait de 7,58% et Francfort de 8,71%, tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 8,64%.
La Bourse de New York n'apportait guère de réconfort à des marchés en désarroi: le Dow Jones plongeait de 4,12% et le Nasdaq de 4,20% vers 13H50 GMT.
Les investisseurs restaient paniqués par la dégradation de la conjoncture économique et les répercussions de la crise sur les entreprises.
Ainsi, l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) pour les secteurs manufacturier et des services de la zone euro s'est encore contracté, atteignant en octobre son plus bas niveau depuis 10 ans.
Durement frappé, Renault continuait de dégringoler, perdant 13,67% à 21,93 euros, après avoir annoncé un chiffre d'affaires en net recul au troisième trimestre et décidé d'arrêter la production de plusieurs de ses usines pendant une à deux semaines en France.
Aucune valeur du CAC 40 n'était épargnée par les craintes d'un ralentissement économique mondial, pas plus Alcatel-Lucent (-15,67% à 1,51 euro) que ArcelorMittal (-9,57% à 16,72 euros) ou Schneider Electric (-8,76% à 41,51 euros).
"Il nous reste à affronter ce qui pourrait bien être la pire récession depuis la grande dépression (des années 1930). (...) Les pires nouvelles financières sont, espérons-le, derrière nous, mais, sur le plan économique, le pire est encore à venir", soulignent les analystes de BNP Paribas.
L'annonce vendredi d'une baisse de production de l'Opep, le cartel des pays producteurs de pétrole, qui laisse présager une remontée des cours du brut, n'était guère de nature à calmer la nervosité des investisseurs.
A l'unisson de leurs homologues européennes, les valeurs bancaires s'effondraient: Société Générale lâchait 15,18% à 41,31 euros, Crédit Agricole 10,08% à 10,48 euros, BNP Paribas 8,84% à 53,53 euros.