La Bourse de Paris poursuivait son fort recul jeudi après-midi, le CAC 40 se repliant de 1,86% dans un marché toujours inquiet des risques de récession, malgré l'ouverture en petite hausse de Wall Street.
A 16H04 (14H04 GMT), l'indice parisien abandonnait 61,42 points à 3.236,76 points, dans un volume d'échanges de 3,43 milliards d'euros, alors qu'il avait lâché plus de 3% à la mi-séance.
Francfort reculait de 2,63% et Londres de 0,98%, tandis que l'Eurostoxx 50 perdait 1,95%.
La place parisienne s'est momentanément reprise après l'ouverture en légère hausse de la Bourse de New York, avant de replonger, Wall Street évoluant de manière mitigée: le Dow Jones grignotait 0,25% mais le Nasdaq cédait 0,44% vers 14H00 GMT.
En pleine période de publications trimestrielles, les investisseurs s'inquiètent des répercussions de la crise financière sur la rentabilité des entreprises.
Après Boeing, Yahoo! ou Merck, le groupe américain de messagerie UPS a à son tour annoncé jeudi un fort recul de son bénéfice au troisième trimestre, déclarant s'attendre à plusieurs trimestres difficiles.
Les marchés sont plombés par les annonces de résultats trimestriels "décevants", et ce "sur fond de crainte de récession économique grave et durable", observe Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC.
Témoignant de la dégradation de la conjoncture, le moral des industriels français, mesuré par l'Insee, a atteint en octobre son niveau le plus bas depuis décembre 1993, tandis que le nombre de nouveaux chômeurs indemnisés aux Etats-Unis a augmenté plus qu'attendu par les analystes.
La place parisienne, enfin, doit composer avec la dépréciation de l'euro, qui continue d'évoluer autour de 1,28 dollar à 13H55 GMT, pénalisé par les perspectives de récession.
Alstom (-12,06% à 33,95 euros) accuse la plus forte chute du CAC 40, les incertitudes du groupe helvético-suédois ABB quant à ses perspectives 2009 avivant les inquiétudes sur le secteur.
Air France-KLM (-10,73% à 12,15 euros) poursuivait sa dégringolade: selon les Echos, la compagnie prévoit "une croissance zéro pour l'exercice en cours, clos le 31 mars prochain, ainsi que pour les deux exercices suivants".
Les valeurs du secteur automobile s'effondraient, après l'avertissement sur résultats du constructeur allemand Daimler. Michelin lâchait 8,72% à 37,62 euros, Renault 9,80% à 24,66 euros et Peugeot 8,96% à 17,32 euros.
ArcelorMittal (-7,74% à 17,77 euros) pâtissait quant à lui des craintes que le ralentissement économique fait peser sur la demande mondiale d'acier.