Les marchés européens sont attendus en forte baisse dans le sillage de Wall Street qui a creusé ses pertes en seconde partie de séance. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la crise financière et du ralentissement économique sur les résultats des sociétés. A Paris, les investisseurs réagiront notamment aux chiffres d'activités des groupes Danone et Schneider Electric. En revanche, la glissade de l'euro par rapport à l'euro est une bonne nouvelle pour la compétitivité des sociétés européennes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps noir de 61 points, muni de petites mèches. L'analyse japonaise des chandeliers n'apporte pas d'informations particulières à cette séance. La configuration technique du CAC 40 reste toujours bien orientée : la préservation des supports, l'absence de corps noirs et l'écrasement de la volatilité continuent d'alimenter la dynamique haussière. Toutefois, après un RALLYE de plus de 425 points initié depuis les plus bas annuels à 3047,85 points, il est normal qu'une phase de temporisation se mette en place. Pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 avec une cible à 3616.50 points.
Les valeurs à suivre
ETAM
Au troisième trimestre 2008, le chiffre d'affaires hors taxes consolidé d'Etam s'est établi à
236,3 millions d'euros, en baisse par rapport au troisième trimestre 2007 (-0,3%). Ce chiffre intègre un impact positif de change de 0,4 millions d'euros. A surface comparable et taux de change constant, le chiffre d'affaires a reculé de 5,4%. Sur le périmètre hors Chine, le chiffre d'affaires s'est élevé à 192,3 millions d'euros (-0,7%). "A surface comparable et taux de change constant, il recule de 6,9% dans un contexte de marché difficile", précise le distributeur.
NATIXIS
Les groupes Banque Populaire et Caisse d'Epargne ont annoncé que Natixis, leur filiale de banque d'investissement, pourra bénéficier du plan de soutien du gouvernement. «Par l'intermédiaire de ses deux actionnaires de référence, Natixis pourra bénéficier d'un renforcement de ses fonds propres afin de participer également à ce plan de soutien au financement de l'économie», ont indiqué les deux banques. Hier soir, l'Etat français a annoncé sa décision d'injecter 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises.
SCHNEIDER ELECTRIC
Schneider Electric a publié un chiffre d'affaires de 4,652 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 4,1%. La croissance organique s'est élevée à 6,9%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne des ventes de 4,671 milliards d'euros. Le groupe a souligné que cette croissance organique était conforme aux attentes. L'effet de change a été nettement défavorable de 204 millions d'euros (-5%), essentiellement du fait de la dépréciation du dollar vis-à-vis de l'euro.
VETOQUINOL
Vétoquinol a réalisé au cours du troisième trimestre 2008 un chiffre d'affaires de 54,5 millions d'euros, en progression de 1,9% à changes constants. "Les bonnes performances en Amérique du Nord, +7,1% hors effet de change, sont en partie masquées par l'effet dollar", précise le groupe. "Dans un contexte économique mondial plus incertain, l'Europe est un peu moins bien orientée qu'au cours des deux premiers trimestres précédents, notamment en France et en Pologne", ajoute Vetoquinol.
Les chiffres macroéconomiques
Les statistiques pétrolières hebdomadaires américaines seront publiées à 16h30.
Ce matin, l'euro accélère sa baisse par rapport au dollar et cote 1,2839.
Hier à Paris
Le souffle a manqué à des marchés européens progressivement asphyxiés par les mauvaises nouvelles venues des Etats-Unis. Les résultats décevants des sociétés américaines ont confirmé le net ralentissement de l'économie mondiale. Soutenue par les valeurs bancaires, la Bourse de Paris a évité de justesse ce mouvement de repli. Sur le marché pétrolier, le baril perd plus de quatre dollars en raison de l'expiration du contrat novembre tandis que l'euro a connu un plus bas depuis plus d'un an et demi. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,78% à 3475,40 points. Le FTSE80 a perdu 0,40% à 3308,17 point
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont rétrocédé une partie de leurs importants gains de la veille, et même plus en ce qui concerne les valeurs technologiques. Les investisseurs ont été déçus par une série de résultats maussades, qui ont particulièrement pénalisé le secteur technologique. Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a ainsi dévoilé des perspectives moroses. En revanche, American Express s'est distingué à la hausse. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 2,5% à 9033,66 points et le nasdaq composite en repli de 4,14% à 1696,68 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe
La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise.
Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.