La Bourse de Paris devrait ouvrir en nette baisse mercredi, le contrat à terme sur le CAC 40 perdant 2,6% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance, dans un marché inquiet du repli de Wall Street et de la rechute des Bourses asiatiques.
L'indice vedette avait clôturé mardi en hausse de 0,78% à 3.475,40 points, évoluant de manière hésitante tout au long de la séance mais sauvé par l'envolée des valeurs bancaires.
La Bourse de New York a fini en forte baisse mardi, au vu de résultats d'entreprises peu encourageants et des piètres performances des valeurs technologiques, le Dow Jones lâchant 2,50% et le Nasdaq 4,14%.
Dans son sillage, les Bourse asiatiques ont rechuté mercredi matin. La Bourse de Tokyo a terminé sur un plongeon de 6,79%.
Les marchés restaient très inquiets quant à la répercussion de la crise financière sur les résultats des entreprises, redoutant une récession de grande ampleur.
A titre d'exemple, sur les 49 sociétés américaines qui ont fourni des prévisions de résultats entre lundi soir et mardi, 45% étaient négatives, 30% conformes aux attentes, 21% mitigées "et seulement" 3% positives, selon un recensement du site d'informations financières Briefing.com.
Dans ce contexte, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mardi une nouvelle mesure d'aide contre la crise du crédit, en offrant jusqu'à 540 milliards de dollars de prêts pour aider les fonds monétaires à acheter des titres de dette des entreprises.
De son côté, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, a admis mardi que la Grande-Bretagne était "vraisemblablement en train d'entrer en récession".
Par ailleurs, la banque régionale allemande en grande difficulté BayernLB va demander une aide financière de l'Etat à hauteur de 5,4 milliards d'euros.
La journée restera pauvre en indicateurs macroéconomiques, si ce n'est la deuxième publication de la balance des paiements trimestrielle en zone euro pour le deuxième trimestre à 11H00 (09H00 GMT).
Les investisseurs surveilleront la suite de la publication des résultats trimestriels des groupes américains, tels que Boeing, McDonald's ou encore Wachovia.
VALEURS A SUIVRE:
SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE se sont envolés mardi après l'annonce par l'Etat français de l'injection d'ici la fin de l'année 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises pour qu'elles puissent financer suffisamment l'économie.
TOTAL, VALLOUREC, CGG VERITAS ont été globalement pénalisés par le repli des cours du brut la veille. Les prix du pétrole baissaient à nouveau mercredi dans les échanges électroniques en Asie. Le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre perdait 1,05 dollar à 71,13 USD et le brent pour livraison en décembre glissait de 97 cents à 68,75 dollars.
DANONE a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice 2008, prévoyant notamment une "croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre +8% et +10%", et une progression de sa marge opérationnelle. Au troisième trimestre 2008 son chiffre d'affaires s'est élevé à 3,8 milliards d'euros, en hausse de 8,3% en données comparables.
SCHNEIDER ELECTRIC a abaissé la prévision de croissance de son chiffre d'affaires pour 2008, tout en confirmant son objectif de marge, après un ralentissement de son activité au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,1% sur trois mois, à 4,652 milliards d'euros.
VEOLIA, malmené en Bourse après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2008, ne verra pas sa dette augmenter et ne procédera pas à une augmentation de capital, a déclaré son PDG, Henri Proglio, aux Echos.
BIC a annoncé avoir amélioré son bénéfice net au troisième trimestre en parallèle d'une légère baisse de son chiffre d'affaires, tout en précisant que sa marge annuelle devrait être proche de celle observée sur les neuf premiers mois.
ORPEA a relevé une nouvelle fois son objectif de chiffre d'affaires pour 2008 et enregistré une progression de 28,8% de son activité au troisième trimestre.
RODRIGUEZ: Goldman Sachs a abaissé sa recommandation sur le titre à "vendre", contre "neutre" auparavant.
SEB a vu mercredi la recommandation sur son titre relevée à "neutre" contre "vendre" par Goldman Sachs.