Les indices actions européens enchaînent leur troisième séance de hausse consécutive dans le sillage de la forte progression affichée par Wall Street hier en fin de séance. La Bourse de Paris est particulièrement stimulée par le guichet de 10,7 milliards d'euros mis à la disposition des banques françaises par les pouvoirs publiques. Sur le marché pétrolier, le baril a stoppé son rebond. Sur le marché des changes, l'euro a connnu un plus bas d'un an et demi face au dollar. A 12h25, l'indice CAC 40 gagne 2,39% à 3530,83 points tandis que le FTSEurofirst 80 progresse de 1,26% à 3363,43 points.
A Zurich, Roche cède 2,44% à 175,90 francs suisses. La publication d'un chiffre d'affaires neuf mois très légèrement inférieur aux attentes empêche le titre du laboratoire de profiter de l'embellie des marchés. Le SMI, l'indice phare de la Bourse suisse, s'apprécie vers 12h de 1,51%. Le groupe bâlois a évoqué l'effet négatif de la hausse du franc suisse depuis janvier pour expliquer cette relative contre-performance. Roche a cependant confirmé ses objectifs 2008 et maintenu son OPA sur sa filiale américaine Genentech. Après Novartis hier, les résultats de Roche démontrent la solidité de la Pharma suisse.
Soitec chute de 13,47% à 2,57 euros après avoir lancé un profit warning. Le spécialiste du silicium sur isolant table désormais sur une baisse de l'ordre de 20% du chiffre d'affaires sur l'exercice 2008/09, à taux de change constants, alors qu'il était auparavant attendu stable. En conséquence, la marge opérationnelle devrait être similaire à celle du précédent exercice et non plus supérieure. Le groupe isérois n'est pas le seul à être victime de la dégradation de la conjoncture dans le secteur des semi-conducteurs. Hier, Texas Instruments a dévoilé des perspectives décevantes.
L'Etat français a décidé d'injecter 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises. Une mesure nécessaire, selon le gouvernement, pour qu'elles puissent financer l'économie, et pour que leurs niveaux de capitalisation soient en ligne avec ceux de leurs concurrents internationaux. Credit Agricole obtiendra la somme la plus importante, avec 3 milliards d'euros. En début de matinée, le titre bondit de 12,82%, disputant la première place du CAC 40 à Société Générale, qui bénéficie également du coup de pouce du gouvernement.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique d'importance n'est attendue aujourd'hui.
L'euro cote 1,3258 dollar. La monnaie européenne a touché un plus bas d'un an et demi face au billet vert à 1,3209 ce matin.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.