Les marchés actions européens devraient prolonger leur rebond de vendredi. Le secteur financier sera une fois de plus au centre de l'attention des investisseurs. En France, les principaux dirigeants de la Caisse d'épargne ont démissionné après la perte de 600 millions d'euros enregistrée par le groupe sur des dérivés actions. Aux Pays-Bas, le groupe de bancassurance ING devrait être renfloué à hauteur de 10 milliards d'euros par l'Etat. En Asie, la Corée du Sud a dévoilé un plan de soutien de ses banques de 130 milliards de dollars.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi une bougie blanche de 170 points, au-dessus de la zone de supports à 3047/3107 points. Malgré une ouverture élevée, le CAC 40 a continué de progresser en intraday : c'est un facteur technique favorable. L'hypothèse d'une formation en double creux évoquée par DayByDay au cours des dernières analyses se renforce. Néanmoins, la situation technique du CAC 40 reste encore conditionnée à l'évolution des indices américains (marchés directeurs). Une poursuite du rebond est attendue, mais la rupture des derniers points bas déclencherait une nouvelle forte vague de correction. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay reste positif sur le CAC 40 avec une cible à 3423 points.
Les valeurs à suivre
ARCELORMITTAL
ArcelorMittal a clôturé vendredi en hausse de 10,57% à 22,22 euros. Sur la semaine, le titre du premier sidérurgiste mondial affiche une progression de 1,39% en raison d'une chute de près de 25% du titre entre mardi et jeudi. Confronté à la réduction de la demande, le groupe a annoncé vendredi après-midi une baisse de sa production mondiale. Cette baisse pourrait atteindre 15%, a indiqué un porte-parole de la société à l'AFP. La réduction ne devrait pas être uniforme sur tous les marchés, a précisé ArcelorMittal. La compression de la production pourrait entraîner l'arrêt de la chute des prix.
CASINO
Casino (+11,36% à 52,56 euros) a clôturé en tête du CAC 40 vendredi. En une semaine, l'action a gagné près de 15%. Les investisseurs, tiraillés entre la crainte de récession et achats à bon compte, ont joué les secteurs considérées comme défensifs comme la grande distribution, la pharmacie ou les télécoms. Par ailleurs, le titre a bénéficié du relèvement de recommandation d'un broker. Goldman Sachs a en effet relevé sa recommandation sur Casino de Vendre à Neutre, en réduisant son objectif de cours réduit de 64 à 52,50 euros et en retirant le titre de sa liste européenne des valeurs à vendre
GDF SUEZ
GDF SUEZ a annoncé avoir réalisé vendredi avec succès le placement d'un emprunt obligataire de 1,9 milliard d'euros. Cette émission a été sursouscrite de près de 80 %. "L'accueil extrêmement positif réservé au groupe par les investisseurs confirme la qualité de la signature de GDF Suez et la confiance du marché dans les perspectives à long terme du groupe", a commenté GDF Suez.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Veolia Environnement a annoncé qu'il attendait une capacité d'autofinancement (CAF) opérationnelle 2008 comprise entre 4,1 et 4,2 milliards d'euros soit un montant du même ordre de grandeur que celui enregistré en 2007 qui s'élevait à 4,163 milliards d'euros. Il visait auparavant une croissance de l'ordre de 6%. «La mise en oeuvre du plan de contrôle des investissements et d'un programme de cessions de certains actifs annoncé le 7 août dernier, a commencé à produire ses effets», a précisé la société.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice des indicateurs avancés pour le mois de septembre aux Etats-Unis à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3485 face au dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés actions européens ont fini en forte hausse une semaine qui s'est avérée bien volatile. Les données économiques en provenance des Etats-Unis, aujourd'hui la confiance des consommateurs, annoncent des prochains mois biens difficiles pour les entreprises et les ménages. Vendredi, la progression a été pratiquement générale, les valeurs défensives, comme les opérateurs télécoms, ou les cycliques, à l'image des minières, étaient très bien orientées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 4,68% à 3328,91 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 4,38% à 3217,16 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini la semaine sur une note négative. Wall Street est toujours sujet à une grande fébrilité. La publication de deux statistiques économiques décevantes a ébranlé les investisseurs en début de séance. En revanche, ils ont apprécié les bonnes performances trimestrielles de Google et du fabricant de microprocesseurs, AMD. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,41% à 8852,22 points, mais a gagné 4,75% sur la semaine. Il s'agit de sa plus forte progression depuis la mi-2003. Le nasdaq composite a perdu 0,37% à 1711,29 points et a gagné 4,1% en 5 séances.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
CAF (Capacité d'autofinancement) : La capacité d'autofinancement désigne les ressources dégagées par l'activité de l'entreprise en terme de trésorerie, et qui permettent donc à l'entreprise d'investir et de continuer son développement. On l'obtient en ajoutant au résultat net l'ensemble des charges nettes sans impact sur la trésorerie, comme les dotations aux amortissements.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.