Les marchés européens ont prolongé leur mouvement de hausse grâce à une série de bonnes nouvelles. Le marché interbancaire a ainsi continué de se détendre et le président de la Fed s'est montré favorable à un nouveau plan de relance. Par ailleurs, plusieurs sociétés ont dévoilé des résultats solides (Ericsson, Novartis…). En France, le secteur de l'ENVIRONNEMENT a été attaqué après le profit warning de Veolia. Les bancaires ont été handicapées par des rumeurs d'augmentation de capital. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 3,56% à 3448,51 points. Le FTSE Eurofirst 80 a gagné 3,25% à 3321,61 points.
Aux-Pays-Bas, le titre ING joue les montagnes russes ces derniers jours : après avoir perdu plus de 27% vendredi, le cours du néerlandais a rebondi de 29,24% à 9,48 euros. Ce mouvement s'explique par l'annonce de l'injection de 10 milliards d'euros de capitaux par l'Etat néerlandais, après la publication par le bancassureur d'une perte nette de 500 millions d'euros au troisième trimestre. Un chiffre qui s'explique par des dépréciations de 1,6 milliard d'euros ainsi que 400 millions d'euros de provisions sur le portefeuille de prêts des activités bancaires.
A Paris, Veolia (-21,31% à 18,41 euros) a pris l'eau. En annonçant dimanche soir via un communiqué de presse un avertissement sur résultats 2008, le numéro un mondial des services à l'environnement a laissé s'échapper pour un certain temps la confiance des analystes. Et la conférence téléphonique organisée ce matin par le management pour tenter de rassurer le marché sur la capacité du groupe à faire face au ralentissement économique ne semble pas en mesure d'endiguer la fuite des actionnaires.
Le titre Société Générale a également été attaqué : - 3,02% à 43,93 euros. Motif de cette violente chute : des rumeurs d'augmentation de capital qui circulent sur les marchés. Des bruits de couloirs qui sont pris d'autant plus au sérieux que les plans de sauvetage d'urgence se multiplient en France et en Europe, laissant planer le doute sur la plupart des grands établissements bancaires. Contactée par l'AOF, Société Générale n'a pas souhaité commenter ces informations.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice des indicateurs avancés a progressé de 0,3% en septembre alors qu'il était attendu en repli de 0,2%.
A la clôture, l'euro cote 1,3313 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.