La Bourse de New York était hésitante vendredi à la mi-journée, mais réduisait l'ampleur de ses fluctuations, balançant entre des données économiques toujours mauvaises et les multiples publications d'entreprises: le Dow Jones perdait 0,48% et le Nasdaq 0,12%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) cédait 43,01 points, à 8.936,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,02 points, à 1.715,69 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,17% (1,65 point), à 944,78 points.
"A l'approche du week-end, je ne sais pas combien de personnes vont vouloir prendre position", a indiqué Mace Blicksilver
"Il est toujours possible que le marché subisse de fortes ventes à la fin de la journée, mais il semble qu'il essaie de retrouver une base un peu solide dans une fourchette entre 8.500 et 9.000 points"
La nervosité des investisseurs restait élevée, d'autant que ce vendredi voit l'expiration d'options sur les indices, qui devraient faire pression sur les cours notamment en début de séance - le Dow Jones a perdu plus de 200 points à l'ouverture - et en fin.
"Les choses devraient se calmer dans les semaines à venir", a estimé Mace Blicksilver, qui pense que "la panique est passée, même s'il n'y a toujours aucune certitude".
Côté statistiques, les mises en chantier de logements ont de nouveau baissé en septembre aux Etats-Unis, de 6,3%, tombant au plus bas depuis plus de 17 ans, bien plus que ce qu'attendaient les économistes.
L'immobilier, au centre des craintes sur la crise économique, poursuit ainsi sa descente aux enfers. L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a également nettement reculé en octobre, selon des chiffres provisoires.
Le président américain George W. Bush continuait d'essayer de rassurer les marchés et la population américaine. Il a réitéré sa confiance dans les mesures prises par son administration face à la crise financière, même s'il a prévenu qu'il faudrait du temps pour qu'elles produisent leur effet.
Les publications des entreprises se sont en revanche révélées supérieures aux attentes des analystes.
Google (+6,47% à 379,10 dollars) "a montré une résistance remarquable jusqu'à présent. Notamment, l'attention de la direction apportée à l'endiguement des coûts a conduit à un bénéfice par action confortablement au-dessus des attentes", selon la maison de courtage Jefferies.
Le bénéfice par action, hors exceptionnels, s'est établi à 4,92 dollars, alors que les analystes n'attendaient que 4,76 dollars.
Le fabricant de microprocesseurs AMD (+6,07% à 4,37 dollars) a nettement réduit sa perte au troisième trimestre à 67 millions de dollars contre 1,189 milliard de dollars au second trimestre.
IBM (+0,60% à 92,07 dollars) a fait état d'un bénéfice net en hausse de près de 20% pour le troisième trimestre et a affiché sa "confiance" pour ses résultats annuels, en dépit de la crise.
Enfin Pfizer perdait 0,29% après avoir annoncé un accord de principe pour résoudre la quasi-totalité des contentieux liés à ses anti-inflammatoires Bextra et Celebrex, suspectés d'augmenter les risques d'accidents cardiaques, pour un coût de 894 millions de dollars.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,959%, contre 3,936% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,294%, contre 4,227% la veille.