La Bourse de Paris grimpait toujours mardi après-midi mais limitait son rebond, le CAC 40 prenant 2,26%, dans un marché toujours porté par les annonces d'interventions gouvernementales massives mais où la défiance n'épargnait pas certaines valeurs.
A 16H13 (14H13 GMT), l'indice vedette gagnait 79,94 points à 3.611,44 points, dans un volume d'échanges de 4,95 milliards d'euros, après avoir enregistré lundi la plus forte hausse journalière de son histoire (+11,18%).
Londres avançait de 3,54% et Francfort de 4,41%, tandis que l'Eurostoxx 50 montait de 4,18 %.
La Bourse de New York était mitigée dans les premiers échanges, le Dow Jones prenant 2,17% mais le Nasdaq perdant 0,17% vers 14H00 GMT.
Les marchés restaient portés par la coopération des gouvernements européens, dont les plans concertés prévoient au total près de 1.700 milliards d'euros pour garantir les prêts interbancaires et recapitaliser les banques en difficulté.
"A la différence de l'approche américaine consistant à soulager les banques de leurs actifs toxiques, les gouvernements européens préfèrent s'attaquer directement au coeur du problème, la solvabilité des banques", observe Tom Beevers, gérant d'actions chez Newton.
Les initiatives européennes ont convaincu des marchés aux abois, que ni le plan de sauvetage bancaire de 700 milliards de dollars aux Etats-Unis, ni les baisses des taux des Banques centrales n'avaient réussi à rassurer.
A telle enseigne que, à la suite de l'Europe, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a annoncé mardi que l'Etat fédéral américain avait débloqué 250 milliards de dollars pour entrer au capital d'institutions financières qui le désireront.
Des valeurs vivement chahutées ces dernières semaines tiraient la cote parisienne vers le haut: Alcatel-Lucent prenait 11,64% à 2,16 euros, Accor 8,92% à 34,49 euros. Vallourec (+8,38% à 122,31 euros) et Total (+7,35% à 39,29 euros) bénéficiaient de surcroît du net rebond des cours du pétrole.
Cependant, l'indice de l'institut ZEW publié mardi témoigne d'une chute de la confiance des milieux financiers allemands en octobre, laissant présager une dégradation de la conjoncture économique.
L'inquiétude des investisseurs n'était d'ailleurs pas dissipée à l'égard de valeurs financières comme Dexia (-6,56% à 5,84 euros) ou BNP Paribas (-1,87% à 63,00 euros), tandis que L'Oréal (-4,11% à 65,20 euros) pâtissait de rumeurs d'avertissement sur résultats, selon une source de marché.