La Bourse de Paris voyait son embellie se confirmer jeudi après-midi, le CAC grimpant de 2,66% après l'ouverture en hausse de Wall Street, dans un marché revigoré par l'annonce de baisses de taux par sept grandes banques centrales.
A 15H53 (13H53 GMT), l'indice vedette gagnait 93,16 points à 3.590,05 points, dans un volume d'échanges de 4,039 milliards d'euros. Il avait connu une nouvelle débâcle mercredi (-6,31%), après une chute historique lundi (-9,04%).
Londres avançait de 2,06% et Francfort de 1,80%, tandis que l'Eurostoxx 50 progressait de 1,94%.
La place parisienne était confortée dans sa reprise par le rebond de la Bourse de New York, où le Dow Jones prenait 1,70% et le Nasdaq plus de 2% dans les premiers échanges.
Sept grandes banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), ont frappé un grand coup mercredi en annonçant de manière simultanée et inattendue une baisse de taux coordonnée.
Les "actions concertées" des banques centrales et des gouvernements, qui multiplient les garanties en faveur du secteur bancaire, "permettront une sortie de crise rapide et d'éviter le pire des scénarios économiques", estiment les analystes de la maison de courtage Aurel.
Les valeurs financières françaises se ressaisissaient fortement au lendemain de ces baisses de taux: Axa prenait 7,26% à 15,95 euros, Dexia 7,67% à 6,46 euros, BNP Paribas 4,23% à 66,11 euros et Crédit Agricole 6,12% à 13,53 euros.
De même, les valeurs ayant le plus chuté la veille se maintenaient au sommet de la cote : Bouygues s'envolait de 11,01% à 29,60 euros, en tête des valeurs vedettes, tandis que ArcelorMittal progressait de 9,13% à 25,10 euros, à l'instar d'Alstom (+10,52% à 46,38 euros) et de Vallourec (+6,78% à 116,74 euros).
Autre signe positif pour les marchés: le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés aux Etats-Unis a baissé pour la première fois depuis près d'un mois au cours de la semaine close le 4 octobre.
En revanche, au lendemain de la publication des sombres perspectives économiques du Fonds monétaire international (FMI) pour 2009, les enquêtes européennes mensuelles de conjoncture pour septembre confirment que "la dégradation du climat des affaires de la zone euro s'est accentuée en septembre".