La Bourse de Paris a ouvert sur une nouvelle chute mercredi, le CAC 40 lâchant 2,61% à 3.634,72 points dans le sillage des Bourses asiatiques, alors que le marché n'en finit plus de subir la crise financière et ses répercussions économiques.
La Bourse de Paris reprenait sa dégringolade mercredi matin, le CAC 40 lâchant 3,77% dans le sillage des Bourses asiatiques, alors que le marché n'en finit plus de subir la crise financière et ses répercussions économiques.
A 9H04 (7H04 GMT), l'indice vedette perdait 140,64 points à 3.591,58 points, retombant à son plus bas niveau depuis quatre ans. Il s'était offert un bref répit mardi, reprenant 0,55% au lendemain d'une débâcle historique (-9,04%).
Aucune des multiples initiatives des autorités n'a apporté le moindre réconfort aux investisseurs, qu'il s'agisse de la garantie des dépôts bancaires des particuliers dans l'Union européenne ou du coup de pouce de la Réserve fédérale américaine au financement des entreprises.
Parallèlement, de nouveaux signes de la contagion de la crise à l'économie sont apparus: le géant américain de l'aluminium Alcoa a publié des résultats plus mauvais que prévu au troisième trimestre, et les crédits à la consommation ont reculé aux Etats-Unis pour la première fois depuis plus de dix ans.
Les Bourses asiatiques connaissaient par conséquent une nouvelle "journée noire" mercredi. A Tokyo, en particulier, l'indice Nikkei s'est effondré de 9,38%, soit sa pire séance depuis le krach de 1987.
L'indice parisien s'était offert un très léger répit mardi, gagnant 0,55% au lendemain d'une débâcle historique (-9,04%), mais le coup de pouce donné par la Réserve fédérale américaine au financement des entreprises n'a pas suffi à rassurer les investisseurs.
De son côté, la Bourse de New York a continué sa chute mardi, terminant en baisse pour la cinquième séance consécutive, sans trouver le moindre réconfort dans les multiples initiatives des banquiers centraux: le Dow Jones a lâché 5,11% et le Nasdaq 5,80%.
De sombres commentaires du président de la Fed, Ben Bernanke, sur la situation de l'économie américaine ont contribué à déprimer les investisseurs, alors même qu'il semblait leur annoncer une prochaine baisse des taux.
"Les perspectives de croissance économique se sont dégradées", et "les risques pesant sur la croissance ont augmenté", a déclaré M. Bernanke dans un discours prononcé devant l'Association for Business Economics.
Alors que nombre d'opérateurs espèrent une détente monétaire d'urgence en zone euro, le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a assuré que celle-ci faisait son possible pour fournir des liquidités aux marchés, mais qu'elle n'avait pas la capacité de résoudre les problèmes de solvabilité des banques.
Parallèlement à la crise financière, que les autorités monétaires tentent en vain d'endiguer, de nouveaux signes de contagion à l'économie sont apparus dans la nuit.
Le producteur américain d'aluminium Alcoa, qui ouvrait le bal des résultats du troisième trimestre aux Etats-Unis, a fait état d'un bénéfice net divisé par deux et nettement inférieur aux attentes, sur fond de repli de la demande et des prix de l'aluminium.
Toujours outre-Atlantique, les crédits à la consommation ont reculé de 3,7% en août en rythme annuel, enregistrant leur première baisse depuis janvier 1998. Un chiffre d'autant plus inquiétant que la consommation par l'emprunt est l'un des moteurs de l'économie américaine.
Côté statistiques, les investisseurs attendent cette séance la dernière estimation du produit intérieur brut du deuxième trimestre en zone euro, à 9H00 GMT, avant deux indicateurs américains: les promesses de ventes de logements à 14H00 GMT et les stocks hebdomadaires de pétrole brut à 14H35 GMT.
VALEURS A SUIVRE:
BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, SOCIETE GENERALE: la banque d'affaires américaine Morgan Stanley a assuré mardi que son mariage avec la japonaise Mitsubishi UFJ Financial Group était sur le point d'être consommé, alors que des rumeurs contraires faisaient plonger le cours de son action en Bourse.
DEXIA: la nouvelle direction du groupe bancaire franco-belge en difficulté a assuré mardi qu'elle pourrait "définir dans les jours qui viennent les mesures qui permettront d'assurer la pérennité du groupe".
NATIXIS: la Caisse d'Epargne et la Banque Populaire devraient officialiser mercredi leur projet de mariage à l'issue de la réunion de leurs instances dirigeantes respectives, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
ALSTOM "n'a pas de souci de liquidité", assure son PDG Patrick Kron dans une interview mercredi, et il se dit confiant dans la réalisation des objectifs pour l'exercice 2009/10.
AREVA a annoncé la vente de 49% de sa filiale minière UraMin à son partenaire chinois CGNPC et à des fonds souverains, et la création avec lui de la co-entreprise d'ingénierie qui développera les réacteurs nucléaires chinois de troisième génération (EPR).
VILMORIN a enregistré une baisse de 10,5% de son bénéfice net part du groupe pour l'exercice 2007/2008 (clos au 30 juin 2008), après l'abandon de son activité grand public.