La Bourse de Paris poursuivait son repli vendredi en fin de matinée, le CAC 40 cédant 0,23% dans un marché prudent avant deux grandes échéances américaines, les chiffres de l'emploi et l'examen du plan Paulson à la Chambre des représentants.
A 11H50 (9H50 GMT), l'indice vedette abandonnait 9,15 points à 3.954,13 points, dans un volume d'échanges modeste de 1,2 milliard d'euros, au lendemain d'une très forte baisse de 2,25%.
Londres reculait de 0,48% et Francfort de 0,14%, mais l'Eurostoxx 50 prenait 0,12%.
Premier rendez-vous majeur de la séance, le rapport mensuel sur l'emploi américain sera dévoilé à 12H30 GMT et pourrait faire état de 105.000 destructions de postes en septembre, après 84.000 en août, selon le consensus des économistes.
Mais le courtier Aurel juge probable "une violente dégradation de l'emploi", avec 115.000 suppressions de postes, ce qui pourrait entraîner une réaction "très négative" des marchés boursiers, en relançant les craintes d'une récession outre-Atlantique.
Les investisseurs seront également suspendus aux discussions concernant le plan de soutien au secteur financier, présenté au vote à la Chambre des représentants et accompagné d'une kyrielle d'amendements, qui risquent d'en modifier substantiellement le contenu.
"Par exemple, 21 républicains désireraient que le montant total du plan ne soit pas de 700 milliards mais de 250 milliards. D'autres préféreraient scinder la loi en plusieurs parties. A court terme, seule une partie du plan serait votée...", énumère Aurel.
BNP Paribas (+3,91% à 67,75 euros), Crédit Agricole (+1,10% à 14,66 euros), Natixis (+7,23% à 2,52 euros) et Société Générale (+2,81% à 65,76 euros) évoluent en hausse, les investisseurs pariant toujours sur une adoption du plan Paulson.
Vallourec (-3,03% à 126,45 euros), CGG Veritas (-2,62% à 18,57 euros) et Bourbon (-5,50% à 29,58 euros) ne se redressent pas après leur dégringolade de 8 à 10% la veille, le net repli des cours du brut faisant redouter une baisse des investissements des groupes pétroliers.