La Bourse de Paris revenait à l'équilibre jeudi après-midi, le CAC 40 perdant 0,04%, dans un marché déçu par le statu quo monétaire décidé par la Banque centrale européenne (BCE) et entraîné par l'influence négative de Wall Street.
A 15H50 (13H50 GMT), l'indice vedette cédait 1,60 point à 4.052,94 points, dans un volume d'échanges de 1,6 milliard d'euros, après être monté jusqu'à 4.112,24 points (+1,42%) dans la matinée.
Londres avançait de 0,69%, Francfort était stable et l'Eurostoxx 50 prenait 0,62%.
La Bourse de New York se repliait de son côté dans les premiers échanges, le Dow Jones cédant 0,53% et le Nasdaq 0,66%.
Les investisseurs réagissaient sans grand enthousiasme à l'adoption mercredi soir, par le Sénat américain, d'une version légèrement remaniée du plan Paulson de soutien au secteur financier. Ce vote pourrait ouvrir la voie à l'approbation du texte vendredi par la Chambre des représentants.
Le CAC 40 a par ailleurs limité sa hausse à l'annonce, par la BCE, du maintien à 4,25% de ses taux directeurs, sans considération "pour les récentes faillites de banques et la récession à venir (ou en cours) dans la zone euro", selon Paul Niven, chargé de l'allocation d'actifs chez F&C Asset Management.
Le président de l'institut Jean-Claude Trichet a cependant adouci son message, estimant que les risques inflationnistes avaient "diminué", ce qui a renforcé les attentes d'une baisse de taux "rapide, peut-être d'ici la fin de l'année", estime M. Niven.
Autre déception, sur le front macroéconomique, le nombre hebdomadaire des nouveaux chômeurs indemnisés aux Etats-Unis a encore augmenté à la date du 27 septembre, avec 497.000 dossiers déposés, alors que les économistes tablaient sur 475.000 demandes.
Principales bénéficiaires du vote du Sénat, les bancaires tirent toujours le marché: BNP Paribas prend 2,84% à 67,75 euros, Crédit Agricole 4,81% à 14,47 euros, Dexia 4,01% à 8,54 euros, Natixis 10,34% à 2,57 euros et Société Générale 4,45% à 66,04 euros.
Peugeot (-1,51% à 25,04 euros), Renault (-4,39% à 41,10 euros), Michelin (-1,74% à 41,59 euros) et Valeo (-6,48% à 18,17 euros) souffrent en revanche des perspectives très moroses du secteur automobile, après des chiffres révélant un effondrement du marché américain en septembre.