La Bourse de Paris accentuait sa progression jeudi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 1,16% dans un marché principalement porté par les valeurs financières, après l'adoption par le Sénat américain du plan de soutien aux banques.
A 11H45 (9H45 GMT), l'indice vedette prenait 46,86 points à 4.101,40 points, dans un volume d'échanges de 1,6 milliard d'euros. La place parisienne avait connu une séance erratique mercredi, multipliant les retournements de tendance avant de finir en hausse de 0,56%.
Londres avançait de 1,29%, Francfort de 1,03% et l'Eurostoxx 50 de 1,36%.
Les sénateurs américains ont finalement adopté mercredi soir un plan de soutien historique au secteur bancaire, d'un montant de 700 milliards de dollars, présenté par le Trésor dans une version un peu remaniée.
Ce vote ouvre la voie à l'approbation du texte vendredi par la Chambre des représentants, qui l'avait rejeté lundi avec 23 voix d'avance (228-205), faisant brutalement chuter le Dow Jones et les bourses mondiales.
Selon François Duhen, du Crédit Mutuel-CIC, un revirement des représentants américains favoriserait au moins "une reprise temporaire" des indices européens, "à la fois du fait d'une détente des conditions de financement mais aussi d'une poursuite probable de la remontée du dollar face à l'euro".
Sur le front macroéconomique, la séance sera dominée par la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne. Les économistes tablent en majorité sur un maintien des taux directeurs à 4,25%, lors de la décision annoncée à 11H45 GMT et suivie d'une conférence de presse à 12H30 GMT.
Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage seront annoncées à 12H30 GMT, avant les commandes industrielles d'août à 14H00 GMT.
Principales bénéficiaires du vote du Sénat, les bancaires tirent le marché: BNP Paribas prend 3,16% à 67,96 euros, Crédit Agricole 7,13% à 14,80 euros, Dexia 9,12% à 8,97 euros, Natixis 7,76% à 2,49 euros et Société Générale 4,78% à 66,25 euros.
Orco (+9,95% à 17,13 euros) et Nexity (+8,27% à 12,05 euros) profitent de leur côté de la série de mesures détaillées mercredi par Nicolas Sarkozy pour soutenir la construction en France, notamment le rachat par l'Etat, à un prix décoté, de plus de 30.000 logements dont les travaux n'ont pas encore été lancés.