Le constat est inéluctable : les choses se passent moins bien que les marchés l'espéraient concernant l'adoption du plan du secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson. Ce plan de sauvetage de la finance américaine, qui devait être adopté en urgence par le Congrès, a plus de mal que prévu à convaincre. Ce, malgré le vibrant plaidoyer de M. Paulson et de Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale.
Pour aider à faire passer la pilule, le plan suscitant la défiance des élus démocrates comme républicains, Henry Paulson a consenti un sacrifice d'importance.
L'ancien patron de Goldman Sachs a en effet accepté un encadrement des rémunérations des dirigeants des sociétés faisant appel à l'argent du plan.
«Les américains sont outrés de ces rémunérations et ont des raisons de l'être», a-t-il martelé devant la commission des finances de la Chambre des représentants. «Nous devons trouver un moyen de traiter ce sujet sans saper l'efficacité de ce programme», a-t-il ajouté.
Des déclarations qui font suite à une réaction du président George W. Bush, qui a exprimé son refus que les 700 milliards de dollars versés pour aider le système financier américain à éviter le naufrage, ne viennent enrichir ceux qui en sont les principaux responsables. Reste à savoir si ce retournement de situation suffira à faire adopter le plan de secours tant attendu…