Les marchés actions européens ont clôturé en nette hausse, profitant d'achats à bon compte après trois séances de baisse. L'espoir que le plan de sauvetage de l'économie américaine soit adopté a éclipsé une série de mauvaises nouvelles, à commencer par des statistiques décevantes outre-Atlantique. Le conglomérat General Electric a également lancé un avertissement sur ses résultats, alors qu'il est considéré comme un baromètre de l'économie américaine. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,73% à 4226,81 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 a gagné 2,59% à 4111,56 points.
Respol a gagné 4,99% à 21,45 euros à Madrid sur fond de spéculation sur un rachat par Total ou Shell. Selon le quotidien économique espagnol "Expansion", les deux majors pétrolières envisageraient chacune de leur côté de prendre le contrôle de leur homologue espagnol en rachetant la participation de Sacyr et de La Caixa. Si Total et Shell n'ont pas souhaité commenter, Sacyr a confirmé qu'il envisageait toutes les possibilités, y compris une éventuelle vente de Repsol. Sourde aux rumeurs, la compagnie a déclaré à l'AFP qu'elle percevait Sacyr "comme un actionnaire stable". Pour combien de temps ?
EADS s'est offert 6,40% à 13,54 euros, porté par les difficultés grandissantes que rencontre son éternel rival Boeing. Le constructeur aéronautique traverse actuellement une troisième semaine de grève, qui entraîne une paralysie de tous ses sites de production. A long terme, les 10 000 avions en service pourraient manquer de pièces détachées. Plusieurs compagnies aériennes pourraient ainsi être touchées. Le conflit porte sur la délocalisation à 70% de la production du nouveau B 787.
Natixis a chuté de 8,22% à 2,68 euros. Hier soir, la filiale des Banques Populaire et des Caisses d'Epargne a annoncé que son augmentation de capital avait été souscrite à 97%. Une opération que Natixis qualifie de «très grand succès», alors qu'elle a été orchestrée dans un «contexte de crise aiguê». L'opération permet de porter le ratio de solvabilité Tier One de Natixis à 9,3% en pro forma à la fin juin.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis sont ressorties en baisse de 4,5% sur le mois d'août alors que le consensus Reuters visait un recul de 1,6%. Ce repli des commandes de biens durables survient après une hausse de 0,8% au mois de juillet, chiffre révisé de 1,3%. Hors transports, les commandes ont baissé de 0,3%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 493 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 20 septembre contre 461 000 la semaine précédente. Il s'agit d'un chiffre supérieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur 450 000 inscriptions.
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis se sont établies à 460 000 en août en rythme annualisé, contre un consensus de 518 000. En juillet, ces ventes étaient ressorties à 520 000, chiffre révisé de 515 000.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,47 face au dollar.