La Bourse de New York restait en nette hausse jeudi à la mi-séance, portée par l'espoir que le plan de sauvetage des banques serait adopté rapidement par le Congrès américain: le Dow Jones gagnait 2,02% et le Nasdaq 1,79%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avançait de 218,16 points, à 11.043,33 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 38,62 points, à 2.194,30 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 2,09% (24,79 points), à 1.210,66 points.
Mercredi, Wall Street avait terminé sans direction claire, hésitant tout au long de la séance faute de précisions sur le contenu du plan de sauvetage des banques: le Dow Jones avait cédé 0,27% et le S&P 500 0,20% mais le Nasdaq avait pris 0,11%.
Les yeux des investisseurs restaient rivés sur Washington, où le Congrès américain discutait du contenu du plan proposé par le secrétaire au Trésor Henry Paulson pour enrayer la crise financière.
La Maison Blanche a laissé entendre qu'un accord pourrait intervenir dès jeudi, même s'il n'était pas certain.
"Le marché progresse grâce à la perspective d'une adoption rapide du plan, qui pourrait être ratifié dès le début de la semaine prochaine", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Le marché se concentre sur une amélioration du marché du crédit" grâce au plan, a-t-il ajouté.
"Les nouvelles indiquent que des progrès sont faits", a expliqué de son côté John Wilson, de Morgan Keegan.
Le président George W. Bush n'a pas hésité à parler mercredi soir d'"économie en danger" et de "période sans précédent pour l'économie américaine" pour convaincre le Congrès de s'entendre au plus vite.
Dans le secteur financier, Citigroup gagnait 2,55%, JPMorgan Chase 7,85%, Bank Of America 4,17%, Morgan Stanley 6,17% et Wells Fargo 2,31%.
La banque Washington Mutual chutait en revanche de 8,85% à 2,06 dollars, alors qu'elle aurait approché des fonds d'investissement pour évaluer leur intérêt à la racheter, selon le Wall Street Journal. Les agences de notation Standard & Poor's et Fitch ont lourdement abaissé ses notes mercredi.
Focalisée sur la crise financière, Wall Street ignorait une série de mauvaises nouvelles.
Sur le front macroéconomique, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis septembre 2001, et les commandes de biens durables ont chuté bien plus qu'anticipé en août.
Les ventes de logements neufs ont plongé en août, alors que les analystes tablaient sur une hausse.
Côté entreprises, le conglomérat General Electric a fortement abaissé ses prévisions de bénéfices pour le troisième trimestre et l'ensemble de l'exercice, en raison d'une "faiblesse et d'une volatilité sans précédent des marchés financiers".
Mais les agences de notation Moody's et Standard and Poor's ont confirmé leur note "AAA", la note maximale attribuée à seulement une poignée d'industriels américains, et le titre, après avoir ouvert en baisse, prenait 3,05% à 25,34 dollars.
Le fabricant américain d'articles de sport Nike (+9,14% à 64,69 dollars) profitait de l'annonce de résultats meilleurs qu'attendu au premier trimestre se son exercice.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,871%, contre 3,771% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,442%, contre 4,378% la veille.