La Bourse de Paris préservait son rebond jeudi après-midi, le CAC 40 reprenant 1,67% après trois séances de baisse, malgré la révision en nette baisse des prévisions de General Electric et deux indicateurs décevants aux Etats-Unis.
A 15H45 (13H45 GMT), l'indice vedette prenait 68,78 points à 4.183,32 points, dans un volume modeste de 2,8 milliards d'euros, après avoir lâché 2,34% lundi, 1,98% mardi et 0,61% mercredi.
Londres progressait de 0,19%, Francfort de 1,29% et l'Eurostoxx 50 de 1,60%.
La Bourse de New York avançait elle aussi dans les premiers échanges, le Dow Jones s'adjugeant 0,70% et le Nasdaq 0,57%.
Comme depuis le début de la semaine, les marchés mondiaux demeurent suspendus à la moindre percée dans les âpres discussions engagées au Congrès américain à propos du plan Paulson de reprise des créances douteuses des banques.
Focalisés sur ce thème, ils n'ont guère accordé d'importance au net abaissement des prévisions du conglomérat américain General Electric pour le troisième trimestre et l'ensemble de l'exercice, en raison d'une "faiblesse et d'une volatilité sans précédent des marchés financiers".
Ils n'ont pas non plus tremblé à l'annonce de la forte progression des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, au plus haut depuis septembre 2001, et au recul plus net qu'attendu des commandes de biens durables en août.
EADS (+5,30% à 13,40 euros) se hisse en tête des valeurs vedettes après la confirmation par le groupe du nouveau retard de l'A400M d'Airbus, déjà intégré par les marchés, grâce à la confirmation des objectifs financiers du géant de l'aéronautique pour 2008.
Eiffage (+3,86% à 42,22 euros) profite de son entrée "en négociations avancées" avec le groupe français d'énergie Dalkia pour lui racheter les sociétés Clemessy et Crystal, sans doute "d'ici la fin de l'année", selon le groupe de BTP.
"Une telle opération serait sans doute bénéfique à terme pour Eiffage, ne serai-ce qu'en taille, (...) et ne poserait pas de problème majeur de financement", a estimé dans une note Jean-Christophe Lefèvre-Moulenq, l'analyste du Crédit Mutuel-CIC.