La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse jeudi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 0,19% avant le début de la séance, dans l'attente d'avancées significatives dans l'adoption du plan américain de sauvetage des banques.
L'indice vedette a essuyé un troisième recul consécutif mercredi, cédant 0,61% et souffrant comme en début de semaine des incertitudes sur le plan Paulson, malgré l'important investissement du milliardaire américain Warren Buffett dans Goldman Sachs.
La Bourse de New York a de son côté terminé sans direction claire mercredi, hésitant tout au long de la séance au rythme des interventions des autorités américaines: le Dow Jones a cédé 0,27% mais le Nasdaq a pris 0,11%.
Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a maintenu mercredi les grandes orientations de son plan, malgré les critiques des parlementaires, tandis que le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a dressé un tableau sombre de l'économie américaine, pour tenter de précipiter l'adoption des mesures de soutien aux banques.
George W. Bush a de son côté, lors de l'une allocution télévisée consacrée à cette crise, invité jeudi à la Maison Blanche les candidats à la présidentielle républicain et démocrate, John McCain et Barack Obama, ainsi que des élus influents du Sénat et de la Chambre des représentants, afin de débattre du plan.
Enfin, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a jugé devant l'Assemblée générale de l'ONU que l'impact de la crise financière américaine sur le reste du monde "pourrait devenir plus sérieux".
Sur le front macroéconomique, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des commandes de biens durables et des demandes hebdomadaires d'allocations chômage, à 12H30 GMT, avant les ventes de logements neufs à 14H00 GMT.
Le président de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, s'exprimera pour sa part à partir de 11H30 GMT sur "la réponse aux turbulences" financières.
VALEURS A SUIVRE:
TOTAL: le groupe pétrolier français et l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell sont chacun en train d'étudier la possibilité d'entrer au capital de l'espagnol Repsol pour en prendre le contrôle, selon le journal Expansion de jeudi. Il affirme que Total et Shell veulent acheter la part de 20,01% de Repsol détenue par Sacyr Vallehermoso, ainsi que les 12,7% du pétrolier espagnol détenus par la caisse d'épargne La Caixa, ce qui entraînerait l'obligation pour l'éventuel acquéreur de lancer un offre publique d'achat (OPA).
Mais selon Expansion, les groupes étudient aussi la possibilité de s'assurer une minorité de contrôle.
EDF: l'agence de notation Fitch envisage d'abaisser la note de la dette long terme du groupe français d'électricité mais de relever celle de l'exploitant nucléaire britannique British Energy (BE), après l'annonce du rachat de BE.
AIR FRANCE-KLM: l'ancien patron d'Alitalia et consultant d'Air France-KLM, Francesco Mengozzi, a transmis mercredi au gouvernement italien un "message d'intérêt" du numéro un de la compagnie franco-néerlandaise, Jean-Cyril Spinetta envers Alitalia, selon deux agences italiennes.
PEUGEOT, RENAULT: le marché automobile en Europe de l'Ouest, affecté par la flambée des prix du pétrole et le ralentissement économique, devrait reculer d'"au moins 4%" sur l'année 2008 après s'être fortement dégradé en juin, selon une étude de l'assureur-crédit Euler Hermes, mercredi.
NATIXIS a annoncé mercredi que son augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros avait été souscrite presque intégralement, ce qu'elle considère comme un "succès" compte tenu du "contexte de crise extrême" dans lequel elle s'est déroulée.
ATOS ORIGIN a reçu une offre du fonds d'investissement britannique Candover pour sa filiale Worldline, spécialisée dans les transactions électroniques, mais a décidé de l'écarter, selon une source proche du dossier.
AREVA: la présidente du directoire d'Areva Anne Lauvergeon a estimé mercredi que la collaboration engagée par son groupe avec l'américain Constellation Energy n'était pas compromise par le rachat de cette entreprise par une société du milliardaire américain Warren Buffett.
Par ailleurs, Areva a annoncé mercredi la création d'une coentreprise avec l'américain Duke Energy pour développer des centrales électrique fonctionnant à partir de déchets végétaux.
EVIALIS a annoncé mercredi avoir vu son bénéfice net consolidé augmenter de près de 94% en 2007-2008, gonflé par des gains d'impôts.