Les marchés européens confirment leur baisse à la mi-séance, plombés par les incertitudes concernant les détails du plan de sauvetage américain destiné à assainir le secteur bancaire et par le regain de vigueur de l'euro face au dollar. Les investisseurs s'inquiètent de l'augmentation de la dette américaine à la suite du plan Paulson. Principales bénéficiaires du rebond de vendredi, les valeurs financières sont de nouveau sous pression. Vers 12h25, l'indice CAC 40 perd 1,45% à 4162,48 points et le FTSE Eurofirst 80 1,20% à 4043,55 points.
En Suisse, Novartis affiche la plus forte hausse du SMI, l'indice de référence helvétique. Credit Suisse a relevé son opinion sur le groupe pharmaceutique de Sous-performance à Neutre et relevé son objectif de cours de 51 à 60 francs suisses. Le broker a évoqué la capacité du groupe à contourner les vents contraires à court terme ainsi que la révision attendue à la baisse du consensus sur les marges du groupe.
A Paris, STMicroelectronics enregistre l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisé par la remontée de l'euro face au dollar et par deux dégradations. JPMorgan a abaissé sa recommandation de Surpondérer à Neutre sur STMicroelectronics. L'objectif de cours a été fixé à 7,50 euros. Le bureau d'études estime qu'il est temps de prendre ses bénéfices en raison de la surperformance de l'action depuis le début de l'année. Selon une source de marché, Exane BNP Paribas a abaissé son opinion de Surperformance à Neutre.
Le titre Trigano recule de 14,68% à 8,31 euros dans des volumes conséquents après la publication de ses chiffres d'activité trimestriels. Le chiffre d'affaires de Trigano est ressorti à 875 millions d'euros au quatrième trimestre. Il enregistre un recul de 24% sur la période, soit une chute de 22,2% à taux de change constant. Des chiffres qui ont largement déçu les investisseurs. Depuis le début de l'année, le titre Trigano a cédé plus de 71% de sa valeur.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés en France ont augmenté de 0,4% en juillet puis reculé de 0,3% en août, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une stabilité en juillet et à une hausse de 0,3% en août. Le chiffre de juin a été révisé de -0,4% à -0,5%.
La contraction de l'activité a continué de s'accélérer dans l'industrie et les services dans la zone euro au mois de septembre, selon l'enquête menée par Markit auprès des directeurs d'achat et publiée par Reuters. Ainsi, l'indice flash des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur des services a reculé à 48,2 contre 48,5 en août et un consensus Reuters de 48. Ce même indice pour l'industrie est tombé à 45,3 après 47,6 en août. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 47,2.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4797 face au dollar après avoir enregistré hier sa plus forte hausse depuis sa création.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.