La Bourse de Paris amplifiait encore son rebond vendredi après-midi, dans des proportions inédites depuis vingt ans, le CAC 40 grimpant de 7,52% et profitant toujours de la volonté des autorités américaines de secourir les banques en difficulté.
A 15H45 (13H45 GMT), l'indice vedette remontait de 297,70 points à 4.255,56 points, dans un volume d'échanges très élevé de 7,9 milliards d'euros. Il avait dégringolé de 8,65% en seulement quatre séances, marquées par les déboires en chaîne de plusieurs institutions financières.
Si la place parisienne préservait ce rythme de hausse jusqu'à la clôture, elle signerait sa meilleure performance quotidienne depuis la création du CAC 40, début 1988, devant la séance du 14 mars 2003 (+7,25%) qui avait suivi l'invasion américaine en Irak.
Londres grimpait de 9,20%, Francfort de 5,64% et l'Eurostoxx 50 de 7,65%.
La Bourse de New York prolongeait sa nette hausse de la veille, le Dow Jones gagnant 2,55% et le Nasdaq 5,23% dans les premiers échanges.
Les marchés mondiaux restaient focalisés sur l'annonce jeudi, par le Trésor américain et la Réserve fédérale, de l'ouverture de discussions avec le Congrès sur un "vaste plan" d'aide aux banques.
Il s'agirait d'aider ces établissements à se débarrasser de leurs actifs à risque, accumulés pendant la dernière bulle immobilière. Selon la presse américaine, le dispositif rappellerait celui imaginé pendant les années 1980 après l'effondrement de centaines de caisses d'épargne.
A Paris, les valeurs financières ne cessaient d'accroître leur avance en tête de la cote: BNP Paribas gagnait 17,02% à 67,57 euros, Crédit Agricole 24,25% à 14,16 euros, Dexia 27,04% à 10,89 euros, Natixis 23,67% à 3,03 euros et Société Générale 17,79% à 65,70 euros.
EDF (+6,01% à 50,02 euros), quant à lui, ne pâtissait guère du rachat de son partenariat américain Constellation Energy par Warren Buffett, les analystes estimant que cette opération n'entravera pas les ambitions nucléaires du groupe français aux Etats-Unis.