Le dollar ne cessait d'osciller face à l'euro mardi en début d'après-midi, avant de finalement s'afficher en hausse, dans un contexte où il profitait des craintes des investisseurs sur l'état du système financier mondial, sur la base de rapatriements de fonds américains.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,4235 dollar contre 1,4227 dollar lundi vers 21H00 GMT.
L'euro baissait face au yen à 147,78 yens contre 149,20 yens lundi soir.
Le dollar lâchait du terrain face au yen à 103,71 yens contre 104,89 yens la veille.
Après une brusque réaction à l'annonce de la Réserve fédérale (Fed) de New York et malgré les chiffres de l'inflation qui s'est affichée en baisse aux Etats-Unis, le dollar a repris son ascension face à l'euro.
L'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a baissé en août de 0,1% par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières, après avoir augmenté de 0,8% en juillet.
L'opération de la Fed, qui s'est finalement chiffrée à 50 milliards de dollars, a pu effrayer les marchés, avec l'idée que la crise pourrait être plus grave que ce qui était déjà anticipé, argument déjà utilisé par les analystes pour expliquer les attentes du marché quant à une baisse des taux.
"Alors qu'une baisse des taux pourrait apporter un certain réconfort aux investisseurs et au marché immobilier, elle pourrait aussi être prise comme un signe de panique et se révéler contreproductive" commentait Stuart Bennett de Calyon.
Le marché des changes continuait d'absorber mardi l'onde de choc de la faillite annoncée de la banque Lehman Brothers, un événement qui, avec l'annonce du rachat de Merrill Lynch et des difficultés d'American International Group, a provoqué un fort sentiment d'aversion au risque.
Mais globalement, le billet vert résistait bien à l'inquiétude des cambistes. Il cotait à des niveaux de plus hauts, vers 1,42 dollar pour un euro, s'éloignant de son plus bas de la veille, à 1,4481 dollar.
"Les mouvements d'effet de levier inversé (deleveraging) restent la principale caractéristique des échanges, dans un cadre où le sentiment d'aversion au risque est très fort" abondaient les analystes de Citibank.
Autre facteur d'explication de la force du dollar : la dépréciation du yuan, dans la foulée de la baisse lundi des taux d'intérêt par la Banque centrale de Chine, "le dollar ayant été utilisé comme monnaie de placement sur les marchés asiatiques et notamment chinois", expliquaient les analystes de BNP-Paribas.
Le billet vert était également soutenu par la baisse du pétrole, tombé sous la barre symbolique des 90 dollars à Londres, jusqu'à 89,20 dollars, mardi vers 11H30 GMT.
De leur côté, les monnaies à faible rendement, tels le yen et le franc suisse, bénéficient de ce contexte d'aversion au risque galopante.
La devise japonaise par exemple cotait à des niveaux de plus hauts mardi matin, sous les 104 yens pour un dollar, niveau qu'elle n'avait plus atteint depuis quatre mois, et sous les 148 yens pour un euro, niveau plus atteint depuis deux ans.
La devise britannique baissait face à la monnaie européenne, qui cotait 79,67 pence, comme face au billet vert à 1,7877 dollar.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,5819 franc suisse, tout comme face au dollar à 1,1101 franc suisse pour un billet vert.
L'once d'or cotait 779,75 dollars au fixing du matin contre 775 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8451 yuans pour un dollar contre 6,8440 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4235 1,4227 EUR/JPY 147,78 149,20 EUR/CHF 1,5819 1,5877 EUR/GBP 0,7967 0,7917 USD/JPY 103,71 104,89 USD/CHF 1,1101 1,1159 GBP/USD 1,7877 1,7967