La Bourse de Paris progressait encore vendredi après-midi, le CAC 40 prenant 0,59% dans un marché qui restait agité par les incertitudes entourant l'avenir de la banque américaine Lehman Brothers.
A 15H54 (13H54 GMT), l'indice vedette avançait de 24,96 points à 4.274,03 points, dans un volume d'échanges de 2,75 milliards d'euros, après avoir abandonné 0,81% la veille.
Londres gagnait 0,49%, tandis que Francfort (+0,02%) et l'Eurostoxx 50 (+0,06%) étaient à l'équilibre.
La place parisienne limitait sa progression et n'était guère soutenue par la Bourse de New York, en recul dans les premiers échanges, après la contraction surprise des ventes de détail en août aux Etats-Unis, dans un marché toujours circonspect sur l'avenir de Lehman Brothers. Le Dow Jones perdait 0,76% et le Nasdaq 0,83%.
"Les perspectives d'un arrangement sur le cas épineux de Lehman Brothers retiennent toute l'attention du marché", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions.
Selon des informations de presse, le Trésor et la banque centrale américains ont pris en main le dossier de la banque d'affaires en difficulté. Une nouvelle fortement nuancée en début d'après-midi, la chaîne de télévision CNBC affirmant que les candidats à une reprise ne devaient pas compter sur une aide de l'Etat, comparable à celle qui avait facilité le rachat de Bear Stearns.
Les inquiétudes sur la santé de l'économie américaine étaient par ailleurs ravivées, après la publication de statistiques montrant un repli des ventes de détail américaines en août, ainsi que le premier recul des prix à la production depuis le début de l'année aux Etats-Unis.
Selon le vendeur d'actions, le marché parisien bénéficiait par ailleurs d'une "chasse aux bonnes affaires" concernant des sociétés "clairement sous-valorisées".
SOCIETE GENERALE (-0,52% à 63,56 euros), CREDIT AGRICOLE (+0,00% à 13,75 euros) et BNP PARIBAS (-0,28% à 62,90 euros) se replient alors qu'elles avaient grimpé dans la première moitié de la séance, les incertitudes restant grandes sur le sort de Lehman Brothers. DEXIA (-0,60% à 10,22 euros) pâtit de surcroît de l'abaissement par Citigroup de sa recommandation sur le titre.
EADS (-7,14% % à 15,22 euros) plonge: selon les Echos, le premier vol de l'avion de transport militaire serait retardé jusqu'en 2009, "faisant craindre plusieurs centaines de millions d'euros de nouvelles provisions sur le second semestre".
VALLOUREC (+6,77% à 159,31 euros) caracole toujours en tête des valeurs vedettes, conforté par la remontée du prix du baril ; c'était un titre "sous-valorisé", souligne le vendeur d'actions.