Les indices actions européens ont vécu une séance euphorique. Les investisseurs ont salué avec force le plan de sauvetage de Washington pour les sociétés de crédit immobilier Fannie Mae et Freddie Mac. Le secteur financier s'est distingué nettement. A Paris, Axa a flambé de plus de 12%, Dexia de plus de 10%. A contario, BioMérieux a été l'une des rares valeurs en baisse malgré la publication de résultats solides et la confirmation de ses objectifs annuels. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 3,42% à 4340,18 points. Le FTSEurofirst 80 a grimpé de 3,04% à 4211,59 points.
Eni a progressé de 2,17% à 20,69 euros dans un marché fortement haussier. L'indice phare de la Bourse de Milan affiche en effet un bond de 2,85%. La major transalpine a profité de l'euphorie des places mondiales, de la stabilité des cours du brut - le baril wti gagne 0,13% à 106,77 dollars à New York - et de l'annonce de son acquisition de la compagnie pétrolière canadienne First Calgary Petroleum. A l'image de ses consoeurs, la société italienne multiplie les acquisitions pour renforcer ses réserves d'hydrocarbures alors que le gaz russe semble bien difficile d'accès.
Après avoir été tout particulièrement attaquées la semaine dernière, les valeurs financières ont connu un spectaculaire rebond à la Bourse de Paris. Ainsi, Dexia a flambé de 10,60% à 10,97 euros, tandis qu'Axa a terminé en tête du CAC 40 après une envolée de 12,47% à 23,82 euros. Les investisseurs ont salué le plan de sauvetage de Washington pour les sociétés de crédit immobilier Fannie Mae et Freddie Mac. Le gouvernement américain a en effet décidé dimanche la mise sous tutelle gouvernementale des géants américains qui assurent ou garantissent près de 5.300 milliards de dollars de prêts immobiliers, soit 40 % environ de l'encours de crédit immobilier américain.
A contre-courant, le marché a boudé BioMérieux malgré la publication de résultats semestriels solides. Le titre du spécialiste du diagnostic in vitro a perdu 2,40% à 68,70 euros et terminé bon dernier du srd dans un climat boursier pourtant euphorique. Pour Xavier de Villepion, vendeur chez Global Equities, la déconvenue de BioMérieux s'explique par la défiance générale des investisseurs vis-vis des mid-caps. Alors que le doute plane sur l'état de santé de l'économie américaine et européenne, les marchés préfèrent miser sur les grandes capitalisations jugées plus rassurantes.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la publication à 21h du montant des crédits à la consommation pour le mois de juillet aux Etats-Unis.
A 17h40, l'euro cote 1,4196 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.