La Bourse de Paris poursuivait son mouvement de repli vendredi matin, le CAC 40 cédant 0,50% dans un marché échaudé par les indicateurs décevants de la veille sur l'emploi américain, de mauvais augure avant les chiffres mensuels du département du Travail.
A 9H30 (7H30 GMT), l'indice vedette perdait encore 21,63 points à 4.282,38 points, au lendemain d'une forte baisse de 3,22%.
Londres abandonnait 0,23%, Francfort 0,69% et l'Eurostoxx 50 0,81%.
Principale échéance macroéconomique de la semaine, le rapport mensuel sur l'emploi américain est attendu à 12H30 GMT et devrait se traduire par 75.000 nouvelles destructions de postes en août, après 51.000 en juillet, selon les calculs des analystes.
La banque néerlandaise ING juge même qu'un chiffre de 150.000 suppressions d'emplois serait plus "cohérent avec les autres données sur le marché du travail", notamment les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et l'étude du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé, dévoilées la veille.
Au vu du plongeon des places boursières jeudi en Europe et aux Etats-Unis, et vendredi en Asie, les investisseurs semblent s'attendre à une mauvaise surprise sur les données officielles du mois d'août, alors que l'emploi américain avait plutôt rassuré les mois précédents.
Par ailleurs, le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a dissipé jeudi les derniers espoirs d'assouplissement monétaire avant la fin de l'année en maintenant un discours très ferme sur l'inflation, malgré une conjoncture très affaiblie.
Seul élément positif pour les places européennes, le couple baril-euro confirmait vendredi son récent fléchissement, bien que le marché pétrolier s'inquiète de l'impact sur la production des nouveaux ouragans en formation dans l'Atlantique.
TOTAL (+0,27% à 45,40 euros) surnage, aidé par la signature jeudi de trois accords pétroliers et gaziers avec la Syrie, au terme d'une visite de deux jours du président français Nicolas Sarkozy dans ce pays.
GDF SUEZ (+0,25% à 37,37 euros) reste en territoire positif après son entrée en "négociations exclusives" avec la compagnie néerlandaises NAM, en vue de l'acquisition d'actifs pétroliers et gaziers en mer du Nord, pour un montant de 1,075 milliard d'euros.
Le groupe vient par ailleurs d'entrer dans l'exploration-production pétrolière en Azerbaïdjan en achetant 15% d'une licence offshore (en mer) détenue par le deuxième pétrolier russe Loukoïl.
ARCELORMITTAL (-0,90% à 45,78 euros) pâtit toujours d'un contexte défavorable aux matières premières, malgré son intention de renforcer sa présence en Algérie avec notamment un investissement de 1,5 milliard de dollars dans la construction d'une usine d'acier.
BNP PARIBAS (-1,37% à 61 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,42% à 13,85 euros), DEXIA (-1,89% à 9,99 euros) et SOCIETE GENERALE (-1,62% à 63,06 euros) emboîtent le pas aux valeurs financières américaines, qui ont connu une séance difficile jeudi à Wall Street.
Selon les analystes, le secteur a pâti des propos de Bill Gross, chef investisseur de PIMCO, le plus grand fonds d'investissement en obligations du monde, qui a appelé le gouvernement américain à intervenir pour éviter un "tsunami financier".
AIR FRANCE-KLM (-0,82% à 16,90 euros) va abaisser sa surcharge carburant à compter de vendredi en raison du repli des cours du pétrole. La compagnie annule ainsi la surcharge qu'elle appliquait depuis le 10 juillet en raison du franchissement à la hausse des seuils de 125 et 130 dollars le baril.
TF1 (+1,78% à 12 euros) et M6 METROPOLE TV (-3,66% à 14,75 euros) réagissent de façon contrastée aux propos du président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, qui se prépare à "une année serrée" pour 2009 en matière de marché publicitaire.
AREVA (+1,54% à 678,08 euros) a signé un contrat de 33,5 millions d'euros pour construire une centrale de production d'électricité à partir de biomasse (déchets végétaux) qui sera exploitée par le groupe d'énergie GDF Suez.