L'euro poursuivait sa reculade mercredi matin face au dollar, touchant un nouveau plus bas depuis janvier tandis que le billet vert était soutenu par la baisse des prix du pétrole et des prévisions de croissance plus fortes aux Etats-Unis qu'en Europe.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4396 dollar contre 1,4517 dollar mardi soir.
La monnaie unique européenne baissait également face au yen à 156,47 yens contre 157,61.
Le dollar était stable face à la devise nippone à 108,56 yens contre 108,55.
L'euro est passé mercredi matin sous 1,44 dollar pour la première fois depuis le 22 janvier, tombant à 1,4385 dollar vers 09H15 GMT.
La monnaie européenne poursuit ainsi sa reculade face à la monnaie américaine, engagée à la mi-juillet, peu après son record historique à 1,6038 dollar, atteint le 15 juillet. Depuis cette date, l'euro a perdu plus de 10% de sa valeur.
Mercredi matin, l'économie de la zone euro a confirmé une contraction de 0,2% au deuxième trimestre comparé au premier, avec un recul de toutes les composantes du produit intérieur brut (PIB) et pâtissait toujours mercredi matin des spéculations quant à un futur assouplissement monétaire de la part de la Banque centrale européenne.
La veille, l'euro avait déjà bu la tasse sur le marché des changes, après la publication d'un rapport de l'OCDE, révisant à la baisse les perspectives de croissance en Europe et à la hausse celles des Etats-Unis.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'HORIZON s'est récemment un peu éclairci à la faveur d'un regain d'optimisme concernant la croissance grâce, notamment, aux exportations et à la baisse des prix du pétrole, dont les Etats-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux.
Sur le marché londonien, le baril de brent cotait 106 dollars mercredi matin.
Car plus qu'un euro faible, c'est un dollar fort qui anime le marchés des changes. "Il s'agit d'un ajustement macroéconomique qui développe sa propre dynamique" commentait Thomas Stolper de Goldman Sachs, en référence à la révision de la croissance américaine et à l'amélioration du sentiment des cambistes à l'égard du billet vert.
Au-delà de cette "grosse position spéculative", selon les termes de l'analyste, il faut voir également dans ce regain de la monnaie américaine "la conséquence d'une accélération des fusions-aqcuisitions qui visent les entreprises américaines", ces mouvements se traduisant par des échanges favorisant le dollar.
La livre sterling restait fortement déprimée à la veille d'un probable statu quo par la Banque d'Angleterre alors que l'OCDE a prédit une entrée en récession pour le Royaume. Elle a touché un plus bas de deux ans à 1,7668 dollar pour une livre et, mardi, un plus bas historique 81,63 pence pour un euro.
La livre sterling baissait encore face au dollar à 1,7719 dollar pour une livre, comme face à l'euro à 0,8136 livre pour un euro.
La devise helvétique était stable face à l'euro, à 1,6064 franc suisse pour un euro mais reculait face à la monnaie américaine, à 1,1145 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 792,59 dollars contre 798,50 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de mercredi Cours de mardi
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09H30 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4396 1,4517 EUR/JPY 156,47 157,61 EUR/CHF 1,6064 1,6062 EUR/GBP 0,8136 0,8142 USD/JPY 108,56 108,55 USD/CHF 1,1145 1,1063 GBP/USD 1,7719 1,7829