Les marchés actions européens peinent à se redresser dans des volumes peu étoffés. La fermeture des marchés américains aujourd'hui pour cause de «labor day» n'incite guère les opérateurs à multiplier les positions dans un ENVIRONNEMENT incertain. Alors que le cours du pétrole est suspendu aux caprices de l'ouragan Gustav, l'économie européenne montre des signes de contraction et le dollar poursuit sa reconquête de l'euro. Sur le front des valeurs, GDF Suez se distingue tandis que PPR décroche. A 12h30, l'indice CAC 40 cède 0,52% à 4459 points. Le FTSEurofirst 80 recule de 0,5% à 4300 points.
Sans surprise, c'est l'allemand Commerzbank (-8,91% à 18,30 euros) qui a décroché hier le rachat de Dresdner Bank auprès de l'assureur Allianz. Le chinois CDB, candidat au rachat, a donc été éconduit au profit d'une opération effectuée uniquement entre acteurs allemands. Le montant de l'opération se situe juste en dessous de la barre des 10 milliards d'euros, à 9,8 milliards. Un mariage qui donnera naissance à un nouveau numéro un outre-Rhin en termes de clients. Deutsche Bank tiendra cependant toujours le haut du pavé sur le plan des actifs, avec ses 2 000 milliards d'euros.
Gérard Mestrallet, le nouveau patron de GDF Suez (+1,90% à 40,15 euros) peut sourire aux journalistes présents à la présentation des premiers résultats groupe depuis sa naissance il y a quelques semaines: son pari lancé il a plus de deux ans est réussi. "La fusion est faite. L'entreprise est en ordre de marche. Le groupe tourne à plein régime depuis le 22 juillet", a t-il souligné tout de go. Dopé par les prix de l'énergie, le groupe a enregistré une croissance à deux chiffres de ses profits et de ses ventes au premier semestre. Et c'est parti pour durer, a confirmé l'heureux P-DG.
A contrario, PPR chute de 5,11% à 75,65 euros, plombé notamment par une note de Cheuvreux. Le bureau d'études a abaissé sa recommandation sur PPR de Surperformance à Sous-performance, avec un objectif de cours maintenu à 80 euros, de source de marché. Le broker a expliqué à Reuters que son objectif de cours avait été atteint et qu'il ne voyait pas de catalyseurs de hausse.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice d'activité du secteur manufacturier pour la zone euro calculé par RBS-Markit s'est établi à 47,6 en août, contre 47,4 en juillet et l'estimation flash de 47,5 publiée le 21 août. Les économistes tablaient sur une confirmation de la première estimation de 47,5. L'indice avait touché en juillet un plus bas depuis juin 2003. En août, l'indice ressort pour la troisième fois consécutive sous la barre des 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction de l'activité.
En France, selon l'enquête mensuelle Markit/Cdaf, l'indice manufacturier a reculé en août à 45,8, contre 47,1 en juillet et 49,2 en juin. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis janvier 2002. L'estimation flash l'avait donné à 45,1 le 21 août.
Enfin, en Allemagne, l'indice manufacturier de Markit/BME est tombé à 49,7, contre 50,9 en juillet et une estimation flash de 49,9. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse à 49,9.
Ce midi, l'euro cote 1,4664 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.